Glyph: Avance, avance, petit scarabée ! (Nintendo Switch)

Une fois de plus, j’ai profité des promos pour m’acheter des jeux Nintendo Switch, et le premier est Glyph.

Glyph du studio danois Bolverk Games, c’est le type même du jeu dont on n’attend rien et qui pourtant nous fait lâcher nos joy-cons après une séance de deux heures en se disant, quoi déjà ! Le jeu qui détend tout en offrant un gameplay exigeant. Le parfait mélange entre le plaisir de l’exploration, de la découverte et l’exigence de mécaniques accessibles, mais diablement efficaces.

Roule ma boule:

Le monde tel que nous le connaissons a bien changé, réduit en poussière par la faute de l’ultime création des hommes. Pour en savoir plus et peut-être remettre les choses en ordre, il faudrait un super-héros aux pouvoirs démesurés. Et c’est justement là qu’intervient Glyph, une petite morpho-ball. Nous devrons donc amener cette sympathique bille jusqu’au terrible boss de fin.

Loin d’être démuni face à l’adversité, notre boule possède quelques atouts dans sa manche pour traverser les étendues désertes et dangereuses dont son univers est fait. Elle sait tout naturellement sauter, charger un double saut, prendre appui sur les murs, taper le sol, et même prendre une apparence de hannetons qui lui permet de voler sur des distances appréciables.

Mais gare à la chute, car le sable qui constitue ce monde est dangereux et tout faux pas sera fatal. Sous la forme d’un plateformer en 3D, Glyph mélange des phases d’exploration et de puzzle. Il faudra toujours être attentif à notre environnement pour ne pas rater un secret caché ou un moyen de passer l’obstacle qui se dresse devant nous. Toujours très malin dans sa construction et son level-design, les développeurs de Bolverk Games ont su tirer le meilleur parti des mécaniques qu’ils ont mis en place en proposant une expérience aérienne qui fait la part belle à la découverte.

Sans jamais nous guider, hormis durant le court tutoriel, c’est à nous, joueurs, de mettre en place notre propre stratégie, en utilisant au mieux les capacités de Glyph, pour récupérer les différents éléments qui sont éparpillés dans les niveaux et ainsi pouvoir débloquer sa sortie. Il sera aussi possible de récolter de quoi acheter des customisations pour notre bille et de quoi débloquer des niveaux spéciaux, basés sur le speedrun.

Qui dit plateformer 3D, dit caméra. Les niveaux de Glyph étant très ouverts, aucun mur ne viendra gâcher notre plaisir. Si très vite, il nous faudra apprendre à contrôler notre boule rebondissante et volante, un rond nous indiquant sa position au sol nous aidera énormément dans la gestion des sauts et des vols. La possibilité de s’appuyer sur les murs pour y grimper à force de sauts aide aussi grandement en évitant la frustration de chute lors des premières parties.

Fly like a eagle:

Glyph répond parfaitement à nos sollicitations, et s’il faut un petit temps pour comprendre et apprécier son inertie, ses contrôles sont un modèle d’optimisation. Le stick gauche nous permet de déplacer la bille, tandis que le stick droit nous permet de déplacer assez rapidement la caméra centrée sur Glyph. Les touches ZL, ZR et Y complètent ce mapping et permettent respectivement de planer, de sauter et de venir taper le sol. Des ajouts viendront parsemer notre aventure, mais le principal se fera avec ces trois touches.

La mécanique de charge au sol permettra très souvent de venir « nous poser » sur une plateforme en annulant l’inertie acquise par Glyph, très pratique dans les phases aérienne, cette mécanique est complétée par le côté très aérien des niveaux que nous allons explorer. L’envie de déplacer la caméra tout autour de nous, pour découvrir de quoi est fait notre environnement et ce qui pourrait se trouver au-delà, apporte un contrepoint parfait à la difficulté induit par le côté plateformer.

Avec plus de 80 niveaux d’exploration, notre aventure nous tiendra occuper pendant une bonne dizaine d’heures, et cela sans atteindre (loin de là d’ailleurs) le 100 %. Venir à bout de tous les secrets de Glyph est un vrai challenge. Les 30 niveaux en contre-la-montre qui viennent compléter le tableau demandent, eux aussi, une pratique et un skill que je n’ai pas été capable d’atteindre pour en venir à bout, ce qui ne veut rien dire certes, mais ne soyons pas méchant…

Graphiquement, le titre des développeurs danois fait tout pour nous mettre dans une ambiance mélancolique. Les couleurs chaudes s’enchaînent dans ses paysages en ruines. Que ce soit de jour ou de nuit, notre voyage est toujours rempli d’émerveillement. Il est bien aidé par les thèmes musicaux du compositeur Frederic Keglberg. Avec une quarantaine de titres qui se suivent en accompagnant chaque note de beaucoup de douceur, les compositions ajoutent beaucoup l’atmosphère que cherche à mettre en place le studio Bolverk Games.

En termes de contenu, si venir à bout des niveaux est déjà gratifiant, en trouver tous les secrets permettra en plus de débloquer des skins pour notre bille. Que ce soit pour personnaliser sa forme ronde, sa forme de hanneton ou sa trace, il y en a pour tous les goûts et si ça ne rajoute rien aux mécaniques, c’est un petit ajout sympathique.

Le seul reproche que l’on peut faire à Glyph concerne sa difficulté. Et notamment nos morts. Si atteindre le bout du niveau en ayant récupéré toutes les clés ne pose pas trop de difficultés, mettre la main sur ses secrets est bien plus difficile, surtout lorsque notre trépas nous ramène directement au début du niveau. Alors certes, les éléments débloqués sont conservés, mais devoir retrouver toutes les clés pour sortir est un peu pénible, un retour à la dernière plateforme validée aurait encouragé davantage la découverte.

Voici ma vidéo de gameplay du début du jeu.

Glyph #01: Partie 01.

Conclusion:

Avec son concept de plateformer 3D mêlant réflexion et observation, Glyph nous emmène dans un voyage à l’ambiance mélancolique et aux mécaniques simples, mais diablement efficaces. Magnifiées par un level-design proposant beaucoup de verticalité, nos parties s’enchaînent alors que le temps défile sans que nous ne nous en rendions compte. Si voir le bout de l’aventure est à la portée de chaque joueur, réaliser un 100 % demandera un travail acharné qui plaira au fan de speedrun et de complétion. Si son prix, pour un titre indépendant, pourra en refroidir plus d’un (en promo actuellement), il n’en reste pas moins un jeu aussi agréable en session courte qu’en session longue qui mérite d’être connu.

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