Hyrule Warriors: L’ère du fléau démo: Et ça fait pif, paf, pouf (Nintendo Switch)

Une autre démo que j’ai téléchargée pour la Nintendo Switch est celle de Hyrule Warriors: L’ère du fléau.

Bien sur le jeu propose une sauvegarde automatique.

Et voici en même temps les commandes du jeu.


Au lancement de la Switch en 2017, The Legend of Zelda: Breath of the Wild se montrait enfin aux joueurs du monde entier. Il devient un des opus les plus acclamés de la série tout en étant le plus grand succès de celle-ci. Le titre devient également une des nouvelles références de son genre, inspirant beaucoup de studios de développement petits comme grands. Nintendo annonce ainsi une suite en 2019 sans plus de précision. Alors que nous regardons tous en direction de celle-ci, la surprise fut de taille cette année en découvrant que Nintendo travaille également sur un préquel de Breath of the Wild en collaboration avec Koei Tecmo. D’ailleurs, ce préquel sort déjà tandis que le développement de la suite se poursuit tranquillement. J’ai pu combattre dans le passé à travers Hyrule Warriors: L’ère du fléau sur ma Nintendo Switch. Voici mon bilan de cette bataille épique!

100 ans avant Breath of the Wild…

Il y a 3 ans, nous commencions notre aventure endormi au fond d’une caverne et réveillé par une voix de jeune femme. On se souvient avoir débuté presque nu, sortir de cette caverne et admirer la magnifique vue sur Hyrule du haut d’une falaise sur quelques douces notes de piano. Un réveil sur un monde vide de monde et en ruine certes, mais le début de l’exploration d’un vaste monde coloré et rempli de mystères liés à quelques événements passés. Un passé que nous apprenons à connaître à travers quelques photos sauvegardées dans une mystérieuse tablette et des bribes de scène issues des souvenirs d’un Link se remémorant l’origine de ces clichés.

Cette année, il est temps de vivre directement l’origine de tous ces évènements et ce qui a amené le vaste Royaume d’Hyrule à tomber en ruine. Après une mystérieuse scène avec un petit gardien voyageant dans le temps. Cette fois-ci, on ne se réveille pas dans un monde silencieux, on est déjà sur le champ de bataille opposant les milliers d’hommes de l’armée du Roi Hyrule face à des hordes de monstres. Nous sommes à l’aube de la catastrophe ayant ruiné Hyrule, obligé la princesse Zelda à sceller le fléau et endormi son chevalier héroïque.

Que s’est-il passé il y a 100 ans? Comment les 5 fameux prodiges de la légende, que l’on voit à travers quelques souvenirs dans Breath of the Wild, se sont réunis pour combattre ensemble cette menace mondiale incarnée par le Fléau ? Pour répondre à ces interrogations, la Team Zelda et les spécialistes de l’expérience du jeu d’action de chez Koei Tecmo s’associent et nous proposent de vivre tout ça par nous-mêmes sur les champs de bataille opposant l’armée d’Hyrule aux sombres forces oeuvrant à la résurrection du Fléau Ganon.

Hyrule Warriors: L’ère du fléau nous dépeint ces événements passés avec une expérience de jeu pleine d’action et relativement moins paisible que Breath of the Wild n’a pu l’être. Ceux qui iront en ligne droite enchaineront quelques chapitres d’un scénario divisé en plusieurs champs de bataille rythmé entre affrontements et cinématiques. Si elles fussent rares dans Breath of the Wild, elles sont très nombreuses dans Hyrule Warriors. Elles dépeignent des scènes d’actions épiques ou encore des scènes calmes parfois émouvantes. Osons dire qu’on a ici le scénario qu’on était en droit d’avoir dans Breath of the Wild plutôt que quelques souvenirs.

Pour beaucoup, il n’était certainement pas difficile d’avoir plus de scénario que Breath of the Wild, n’en déplaise à ceux qui défendent ce point en invoquant le lore assez dense de cet opus. Cette trame timide du premier jeu ne nous permettait pas forcément de sympathiser avec les différents personnages et certaines scènes du jeu. Dans L’ère du fléau, vous en aurez suffisamment et on est même surpris du développement du caractère ainsi que des relations entre les différents protagonistes. On peut être sceptique en se lançant dans cette aventure, mais on en ressort plutôt surpris. Un contraste intéressant entre la mélancolie des souvenirs lointains de Breath of the Wild et les scènes présentant des personnages chaleureux, plein de vie de Hyrule Warriors. On regrettera la mise à l’écart de certains autres personnages intéressants.

Cela indépendamment même des évènements du jeu qui proposent un développement de différents éléments, pertinents ou non, évoqués par Breath of the Wild voire quelques surprises cohérentes ou non qu’on vous laisse découvrir. Au-delà des nombreuses missions annexes, ceux qui en veulent simplement pour l’histoire enchaineront tout ça de manière très linéaire avant de terminer leur aventure après quelques dizaines d’heures de jeu. Une durée de vie qui double voire triple pour ceux qui vont s’attarder sur toutes les annexes et les centaines de champs de bataille du jeu. Une durée de vie relativement courte pour ceux qui se souviennent avoir passé des centaines d’heures à explorer Hyrule. Toutefois, nous soulignons bien cette notion d’exploration pour le premier jeu, car le développement de l’intrigue en elle-même ne tenait que sur un mouchoir de poche après tout.

Rappel sur la formule Warriors et premières différences:

En allant plus loin que ce voyage temporel de 100 ans, que peut-on dire du jeu ? Ceux qui auront joué à Hyrule Warriors sur Wii U ou Nintendo Switch, voire à Fire Emblem Warriors, vous pouvez déjà imaginer dans les grandes lignes ce qui vous attend. Toutefois, la première différence se situera dès que l’on valide l’écran titre. Contrairement aux précédentes collaborations Warriors citées, nous ne sommes pas sur un menu à choisir un mode de jeu ou des paramètres. On est directement projeté dans le récit du jeu et en relançant le jeu on se retrouve directement sur la carte 2D d’Hyrule au dernier moment où l’on a sauvegardé notre partie.

Une transition sans menu principal un peu comme dans d’autres collaborations Warriors dans lequel le scénario avait une place plus importante. Sans entrer dans les détails, l’autre différence se situera sur le casting jouable qui se veut moins dense comparativement à de nombreuses autres collaborations Warriors jouant beaucoup sur leur côté All-star. En revanche, chaque personnage est véritablement unique dans son style de combat et vous demandera un certain investissement afin de maîtriser les différentes possibilités de combos. Dans sa base, on pourrait prendre n’importe quel jeu ou collaboration de Koei Tecmo bien estampillé « Warriors » sur sa boite et comparer avec L’ère du fléau.

On se déplace sur une carte avec des couloirs et des pièces envahies d’ennemis par centaines voir milliers. Le but étant d’empiler les morts ennemis en remplissant les divers objectifs imposés par vos missions. On dirige le personnage qu’on a choisi sur cette carte et on mitraille les boutons d’attaque faible et forte afin de créer des combos. Chaque mort ennemie remplit une jauge d’attaque spéciale, qui une fois pleine nous permet de lancer une attaque surpuissante sur une grande zone de combat.

Certaines missions vous proposent de choisir entre plusieurs protagonistes qu’il sera possible de switcher en cours de mission. Notez que l’I.A contrôle les personnages jouables ou non que vous ne contrôlez pas, mais ne comptez pas trop sur elle pour vous aider à remplir vos missions. Elle lance une attaque tous les 100 ans et se déplace tranquillement vers vos objectifs. On exagère dans le sens où dans L’ère du fléau, quand vous avez plusieurs objectifs, l’I.A. se trouve souvent proche d’un de vos objectifs. A défaut de vraiment agir, il vous suffit simplement de switcher d’un personnage à l’autre pour accomplir vos objectifs. Voilà en quelques mots cette fameuse base que vous connaissez peut-être déjà sur Nintendo Switch à travers le précédent Hyrule Warriors ou Fire Emblem Warriors. Allons légèrement plus loin et comparons justement avec le précédent Hyrule Warriors.

On parlait d’un casting au style de combat unique, ce serait un mensonge de dire que la trentaine de personnages du précédent Hyrule Warriors ne comptait que des doublons. Le style de combat de chacun était unique et certains personnages pouvaient radicalement changer de style dépendamment de l’arme équipée. Dans L’ère du fléau, seul Link possède encore cette particularité dont on pourrait dire qu’elle lui provient même tout droit de Breath of the Wild. Les autres personnages n’ont plus qu’un style de combat, tous différents les uns des autres et ajoutant une mécanique d’Action Spécifique propre pour chacun d’eux et activable d’une pression sur ZR.

Cette Action pour Link est de sortir son fameux arc pour mitrailler quelques flèches sur les ennemis. La dimension aérienne est également plus présente dans cet opus. Il devient possible de commencer un enchaînement vous menant dans les airs et de le poursuivre d’une classique chute avec votre lame en avant pour percer violemment le sol. Ou avant cela de presser ZR pour activer le fameux « Bullet Time » de Link dans les airs avec son arc comme dans Breath of the Wild et ajouter quelques coups à votre combo avant de conclure sur une attaque finale à l’épée.

On ne parle que du cas de Link, mais chaque personnage à sa propre Action Spécifique. Ajoutant ainsi toujours plus d’originalité entre eux et permettant de rendre l’action toujours plus interactive et intense que le précédent Hyrule Warriors. Avec plus d’interaction à effectuer, on a ainsi plus de variété de combos possible et ainsi légèrement plus de variété de gameplays que la légendaire formule répétitive du « X+X+X+Y » pendant plusieurs dizaines d’heures. On ne dit pas que cela change énormément, car au final vous aurez potentiellement cette sensation. Cependant, l’action et la réflexion plus intense que le précédent Hyrule Warriors captivent beaucoup plus notre attention.

Breath of the Warrior:

Cette réflexion découle de mécanismes provenant du gameplay de Breath of the Wild et se mélangeant subtilement bien à la formule Musou. Contrairement au premier Hyrule Warriors, on ne tape pas juste bêtement en attendant l’apparition presque aléatoire de la jauge de faiblesse des ennemis. On parlait précédemment du « Bullet time » en dégainant votre arc dans le ciel avec Link, mais une autre mécanique invoque ce « Bullet Time » et cette fois-ci pour tous les personnages. Si vous avez joué à Zelda, vous vous en souvenez certainement. Il s’agit d’effectuer une esquive parfaite des offensives ennemies. Autrement dit, esquiver au moment même où l’attaque est supposée vous toucher.

L’autre différence avec l’arc c’est que cette esquive parfaite s’accompagne de l’apparition de la jauge de faiblesse de l’ennemi. Durant le ralenti, vous pouvez foncer et enchaîner les attaques sur votre opposant afin de diminuer drastiquement sa jauge de faiblesse. Employer une attaque surpuissante fait également automatiquement apparaître cette jauge de faiblesse en occasionnant de gros dommages en plus. Une fois la jauge vide, vous pouvez alors attaquer directement le point faible de l’ennemi qui lui fait baisser radicalement sa barre de vie.

Cette attaque sur le point faible s’accompagne toujours d’une mise en scène épique qui fait toujours plaisir à voir. Cette mise en scène avec jauge de faiblesse et attaque critique existait dans Hyrule Warriors, mais il y avait presque une part d’aléatoire. Sauf durant les combats de gros boss qui vous demandait la réflexion d’utiliser les bons objets pour faire apparaître cette jauge. Cette fois-ci avec l’esquive parfaite, comme dans Breath of the Wild, il s’agira de connaître le paterne de vos ennemis afin de pouvoir prendre un avantage certain sur eux. Sur les ennemis faibles et moyens, la mécanique vous permet d’expédier rapidement le combat, car le critique rime souvent avec la mort de l’ennemi.

Sur les ennemis les plus puissants et les boss, si vous ne voulez pas ajouter des heures de gameplay en plus à votre palmarès, il sera primordial d’infliger des coups critiques. En effet, sans en utiliser, vous en aurez pour des milliers de coups avant de pouvoir vider toute la barre de vie de votre adversaire. Si vous ne mourez pas avant lui ou si le chronomètre de la mission ne s’est pas déjà terminé avant. L’esquive parfaite est-elle la seule mécanique provenant de Breath of the Wild et susceptible de faire apparaître la jauge de faiblesse ? Koei Tecmo a su amener d’autres solutions et exploiter d’autres mécanismes de Zelda à cette fin.

Souvenez-vous des actions de la tablette Sheikah aidant votre exploration du vaste monde d’Hyrule. Ces actions sont accessibles à tout le casting de L’ère du fléau et en les utilisant au bon moment il est possible de casser une offensive ennemie en faisant apparaître une jauge de faiblesse. Par exemple, un ennemi peut avoir l’idée de vous balancer son arme sur vous. En utilisant l’aimant, vous pouvez la dévier pour la lui renvoyer. Chacune de ces actions particulières s’accompagne d’une icône indiquant quel mécanisme Sheikah peut contrer cette offensive. Ce qui vous permet de pouvoir rapidement retourner l’attaque et contrer efficacement.

Notez que pour utiliser une action de la tablette Sheikah, il faut maintenir la touche R et vous avez un Bullet Time le temps de saisir l’action Sheikah que vous désirez. Soulignons également que le temps d’exécution de cette action particulière varie énormément d’un ennemi à l’autre. Ainsi, il faudra parfois faire preuve de réflexe très sensible face à certains ennemis. Ultime possibilité par la touche L, utiliser les baguettes de « feu, glace ou foudre » afin de faire apparaître directement la jauge de faiblesse ennemie par usage de magie élémentaire. Cette magie est en quantité limitée et vous demande de récupérer du pouvoir élémentaire sur les sorciers apparaissant dans les missions. Vous pouvez également manger des pommes en quantité limitée pour récupérer une certaine quantité de cœur.

Un Warrior qui fait dans la démesure !

Sur le champ de bataille, ce savant mélange entre Breath of the Wild et Warriors fait mouche. Cette légère réflexion en combat peut troubler un simple fan de Warrior qui désire juste taper dans le tas. Tandis qu’un fan de Zelda n’y verra qu’une version plus intense et dynamique des combats de Breath of the Wild. Objectivement, la formule à l’incroyable potentiel de pouvoir plaire à n’importe quel public en recherche d’action. Bien que l’expérience soit captivante, on soulignera encore une fois que la dimension répétitive d’un Warrior peut apparaître après quelques missions.

Il ne s’agit pas simplement d’enchaîner des combinaisons de touche similaire durant plusieurs dizaines d’heures. C’est aussi la progression dans les niveaux et les missions qui amènent cette répétitivité. Vaincre X nombre d’ennemis, prendre le contrôle de X avant-postes, escorter telle unité ou vaincre un certain ennemi. Les missions s’enchaînent tout en proposant des objectifs qui finissent par tourner en rond. On parcourt des centaines de couloirs et de zones d’Hyrules pour accomplir ces missions qui deviennent anecdotiques, surtout les annexes.

De temps à autre, il arrive que Koei Tecmo exploite un autre lore de Breath of the Wild afin de briser l’échelle de la démesure du champ de bataille. Pourtant, l’idée n’est pas mauvaise compte tenu du contexte d’une bataille de tout un monde uni face à une menace vouée à détruire le monde. Certaines missions nous proposent de prendre directement le pilotage des Créatures Divines et de faire du grand ménage sur une vaste région d’Hyrule. On se retrouve alors dans une simple mission de shoot avec différentes commandes à effectuer. Un shoot normal, un shoot de zone, une super offensive physique ou une petite protection. Il est possible de jouer au gyroscope, mais la maniabilité n’est absolument pas optimisée. Nous sommes rapidement revenus sur des commandes classiques.

Selon la créature divine, les commandes sont plus ou moins subtiles. Mais les missions en elles-mêmes se résument souvent à juste se débarrasser de plusieurs milliers d’ennemis et des dizaines d’avant-postes. Une expérience de shoot qui permet de juste se défouler dans la démesure et sans pression si l’expérience Warriors n’est pas déjà un défouloir en soit. Le fait d’avoir fait une poignée de missions sur les Créatures en fait une expérience assez « exceptionnelle » et permet de garder cette dimension démesurée et mystique à ces phases de shoot. Pourtant, avec un certain recul, si vous décidiez d’enchainer chacune de ces missions les unes après les autres, l’expérience est tout aussi répétitive.

Quittons les immenses champs de bataille pour se reposer au campement. C’est au sommet de votre pilier que vous aurez une vue globale d’Hyrule. La carte en 2D est sous vos yeux et diverses icônes apparaissent. Certaines sont des batailles annexes, d’autres sont des quêtes annexes proposées par des PNJ de ce Hyrule en proie à la guerre. Sur le champ de bataille, on ne récolte pas uniquement des rubis, mais des matériaux et des ingrédients comme dans Breath of the Wild. En échange de cela, vous pourrez construire de nouvelles infrastructures comme des forges ou des magasins. Ou encore débloquer de nouvelles recettes de cuisine afin de cuisiner des plats aux divers effets passifs temporaires.

Il est également possible de faire progresser chacun de ses personnages poursuivant ces quêtes. Il ne s’agit pas de gagner des niveaux, mais comme dans un Warriors, en débloquant plus de possibilités de combo ou des mécanismes de combat. En progressant, vous pouvez également utiliser le détecteur Sheikah afin de vous indiquer dans quelles missions ou boutiques vous rendre pour rassembler certains matériaux. Si parcourir la carte d’Hyrule au curseur est embêtant, vous pouvez naviguer aisément à travers un système d’onglets tout aussi intuitif et pratique.

Des frustrations et des faiblesses dissimulées:

En parcourant les ruines d’Hyrule dans Breath of the Wild, on associe souvent ces actes aux forces du mal. Avec le recul de Hyrule Warriors, peut-être que ces ruines ne sont que vestiges de nos séances de défouloir. C’est une bonne occasion de s’attarder sur le monde de L’ère du fléau. Si dans Zelda, la majeure partie des paysages ne sont que tristes ruines, Hyrule Warriors se déroulant avant l’apocalypse nous permet d’apercevoir ces constructions du passé voire d’en parcourir certaines lors de nos missions. Certaines missions nous proposent des zones de jeu très restreintes.

D’autres nous laissent sur une carte avec des couloirs certes, mais également des zones plus vastes que l’on peut parcourir et explorer. On peut y explorer des avant-postes cachés sans lien avec la mission en cours, mais avec un coffre à ouvrir. Des coffres cachés sont également dissimulés dans la mission sans oublier le retour des Korogu cachés. Ce sont des objectifs annexes aucunement notifiés, mais qui ajoutent cette dimension d’exploration provenant de Breath of the Wild. Certains de ces éléments vous demandent même de faire intervenir l’usage de vos actions à la tablette Sheikah comme déterrer un coffre sous terre grâce à l’aimant.

Ce qui est frustrant en tant que fan de Zelda, c’est de devoir suivre ces couloirs et cette carte affichée sur notre écran. On se surprend à vouloir explorer les différentes cartes du jeu, mais à abandonner face à un mur visible ou non que l’on ne peut pas escalader pour explorer cet Hyrule d’il y a 100 ans. Un peu comme dans Super Smash Bros où certains décors de fond sont splendides et l’on souhaiterait tant les parcourir ou les voir de plus près. Mais nous sommes condamnés à les regarder de loin sans rien pouvoir toucher. Regarder de loin, c’est d’ailleurs certainement la chose à faire dans L’ère du fléau.

Afin de pouvoir proposer cette expérience d’action intense aux milliers d’ennemis, techniquement le jeu en pâtit. Nous pouvons comprendre la déception de ceux qui auraient souhaité avoir un rendu aussi beau voire supérieur à Breath of the Wild couplé à un framerate irréprochable. Autant être honnête avec vous, ce n’est pas avec Hyrule Warriors que vous l’aurez. En termes de rendu en TV comme en portable, la résolution dynamique est moins grande que Zelda avec même des chutes de résolution à certains moments que les fins limiers noteront. En ajoutant des textures parfois bizarres au sol et sur certains détails. Puis également une caméra complètement aux fraises en verrouillant un ennemi dans certains espaces très étroits.

Pourtant, la DA de Breath of the Wild étant ce qu’elle est, elle camoufle parfaitement tout ça. Malgré la résolution inférieure au premier Hyrule Warriors, l’optimisation TV et portable est meilleure. Puis la DA permet à L’ère du fléau de pouvoir prétendre être plus jolie que Hyrule Warriors Definitive Édition tournant pourtant à 1080p en TV. Malgré une certaine frustration, cette DA nous invite vraiment à explorer les recoins des salles et couloirs des missions du jeu. En termes de framerate, on tourne entre 20-30 fps. Les chutes ne sont pas rares lorsque l’action est très intense et encore plus en multijoueur à 2. Afficher des centaines d’ennemis, des effets d’attaques divers et parfois une météo. Il va sans dire que Koei Tecmo semble avoir énormément tiré des entrailles de la Switch.

Toutefois, sans véritablement défendre le titre sur ce point, un peu comme dans Zelda lorsque nos yeux s’habituaient à cette instabilité dans certaines circonstances, on finit par s’y faire et s’amuser. Alors même que techniquement le jeu fait des vagues, osons dire que l’intérêt ludique est supérieur au premier Hyrule Warriors. Ce vacillement technique n’a certainement pas permis à Koei Tecmo de plancher efficacement sur une option de mode performance (moins beau, mais plus fluide) ou de mode qualité (plus beau, mais moins fluide) comme dans Fire Emblem Warriors. Pour se consoler, les nombreuses cinématiques du jeu sont aussi belles que dans Breath of the Wild. Elles nous permettent d’apprécier le scénario de L’ère du fléau comme si l’on regardait un dessin animé. Un dessin animé entrecoupé par des phases de gameplay un peu moins jolies, mais pas moins sympathiques à vivre.

Terminons sur l’ambiance sonore du jeu. Les collaborations Warriors ont la fâcheuse tendance à utiliser les sonorités rock et électriques afin de donner un rythme correspondant à un jeu d’action. L’équipe Zelda a définitivement participé plus activement à ce nouvel opus d’Hyrule Warriors. Sur le scénario comme on le disait, mais certainement aussi sur les musiques du jeu. On a une bande sonore reprenant l’instrumentalisation classique de Breath of the Wild. Les musiques inédites ainsi que les arrangements étant surtout joués sur un rythme différent afin de pouvoir être associés à une expérience de jeu d’action. Par ailleurs, les musiques sont plus que présentes avec une pointe d’épique quand il le faut.

Une façon comme une autre de dépeindre toute cette vie présente sur le champ de bataille à l’inverse des ruines et du vide post-apocalyptique de Breath of the Wild. Certains thèmes également plus doux et émouvants pour accompagner les cinématiques poignantes du jeu. Sans oublier les jingles connus de la série Zelda.Enfin, les lignes de dialogues sont nombreuses et le doublage est de qualité pour chacun des personnages du jeu. Contrairement à Breath of the Wild à ses débuts, nul besoin de changer la région de votre console pour la langue du doublage. On adopte directement les acquis du patch avec le choix de la langue du doublage comprenant les classiques anglais et japonais, mais également le Français et quelques autres options.

Voici ma vidéo de gameplay de la première partie de la démo.

Hyrule Warriors: L’ère du fléau #01: Partie 01.

Conclusion:

Que s’est-il passé sur Hyrule 100 ans avant Breath of the Wild ? Les plus gros explorateurs auront eu des bribes de réponses comme un archéologue ou un historien cherchant à retracer de lointains récits. Koei Tecmo nous propose directement de vivre ces évènements sous une expérience moins aventurière, mais sous le feu d’un Hyrule en proie à un conflit mondial. Enchaînez les champs de bataille démesurés de Hyrule Warriors: L’ère du fléau et faites la lumière sur ce passé oublié. Une expérience perfectible, mais satisfaisante et de qualité. A défaut d’avoir cette année la fameuse suite de Breath of the Wild qu’on attend tous, ce préquel vous aidera incontestablement à vous défouler jusqu’à l’arrivée de la véritable aventure à vivre !

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