J’ai reçu aujourd’hui la compilation Collection of mana sur Nintendo Switch.
Voici les photos du boitier ainsi que de la cartouche.
Il faut savoir que cette compilation est sortie au Japon aux débuts de la Nintendo Switch, plus exactement le 1er juin 2017. Tous les fans de la série dans le reste du monde (dont moi) durent ronger leur frein jusqu’à l’annonce providentielle de sa sortie occidentale.Cette compilation reprend les trois premiers jeux de la série, à savoir Mystic Quest, Secret of Mana et le mythique (car jamais sorti du Japon jusque-là) Seiken Densetsu 3. Ce dernier gagne au passage un nom officiel: Trials of Mana.
Mystic Quest:
Mystic Quest est le premier jeu de la série. Il est paru sur GameBoy en 1991 au Japon et en 1993 en Europe. Son nom original est Seiken Densetsu: Final Fantasy Gaiden, son nom anglais est d’ailleurs Final Fantasy Adventure. Il s’agit en effet à l’origine d’un spin-off à Final Fantasy, mais adoptant un style Action-RPG, type Zelda. Le jeu nous est parvenu à l’époque déjà avec une traduction française intégrale. Il ne faut pas le confondre avec l’autre jeu Mystic Quest sorti sur Super Nintendo, qui est aussi un spin off de Final Fantasy mais qui n’a aucun rapport avec la série Mana.
On y incarne un jeune gladiateur, obligé de combattre des monstres dans une arène pour le Roi Noir de l’Empire Glaive. On apprend très rapidement que l’arbre Mana se meurt et qu’il faut le sauver pour sauver le monde. C’est ainsi que le héros s’échappe et commence sa quête.
Le gameplay est très simple : on se déplace avec la croix directionnelle, on attaque avec A et on utilise une magie ou un objet avec le bouton B. Le menu est accessible avec le bouton Start (mais aussi X sur Nintendo Switch) et un second menu comprenant la carte du monde, la sauvegarde et les statistiques du personnages avec Select (également Y sur Nintendo Switch).
Le jeu inclut déjà grands nombres des concepts de la série, tels que les différentes armes, les objets (le classique Bonbon pour se soigner), les monstres emblématiques de la série (les Lapins, les Champignons…), les magies, mais aussi la jauge de puissance. Celle-ci se remplit lorsque l’on n’attaque pas, et son niveau détermine la puissance de l’attaque, c’est à dire que vide les dégâts infligés seront minimes tandis que pleine ils seront à 100%.
Mystic Quest a connu un remake sur GameBoy Advance en 2003/2004, connu en Europe sous le nom Sword of Mana (Shinyaku Seiken Densetsu). Il s’agit du même contenu mais avec des graphismes actualisés et d’ailleurs très beaux. La version contenue dans cette compilation est celle de la GameBoy malheureusement. On aurait aimé avoir les 2. Ceci-dit, malgré son âge et quelques bugs de collisions, le jeu reste très agréable à jouer et dispose d’une durée de vie d’environ 15 heures.
Secret of Mana:
Le jeu qui a fait vraiment découvrir la série dans le monde entier. Secret of Mana (Seiken Densetsu 2) est sorti sur Super Nintendo en 1993 au Japon, puis en 1994 en Europe avec, encore une fois, une traduction française. Il s’agit toujours d’un Action-RPG.
Le jeu se situe dans un monde ayant connu une grande guerre par le passé. Cette guerre avait vu la création d’une arme meurtrière, la forteresse Mana. Celle-ci fonctionnait en utilisant l’énergie Mana, émanant de l’arbre du même nom, et l’affaiblissant. Au début du jeu, Mana est faible et en danger car un empire maléfique cherche à réactiver et prendre le contrôle de la Forteresse Mana. On incarne un jeune garçon qui tombe d’un pont et doit trouver un moyen de rentrer dans son village. Sur sa route, il entend un fantôme et découvre une épée, qu’il va prendre. Il devient ainsi le porteur de l’épée Mana et va devoir restaurer la puissance de l’épée.
Le gameplay n’a pas beaucoup changé, il faut toujours se déplacer avec la croix directionnelle et attaquer avec B. Le bouton A sert lui à courir. Les magies et objets sont accessibles via des menus circulaires avec les touches X (pour celui du héros) et Y (pour ses deux alliés, il faut appuyer une seconde fois pour passer d’un personnage à l’autre). Lorsque le menu est ouvert, le temps s’arrête, on n’est pas pressé. On navigue entre les objets avec les flèches droites et gauche et on change d’anneau avec haut et bas. On peut aussi changer de personnage contrôlé par le joueur avec la touche Select.
Les nouveautés ici, c’est déjà la possibilité de jouer jusqu’à trois joueurs en local, chacun contrôlant un des protagonistes de l’histoire. Ensuite, la jauge a légèrement changé. En effet, au fil de l’aventure, vous récolterez des sphères d’armes, permettant de les reforger et d’augmenter leur puissance. Ceci fait, vous pourrez maintenir le bouton B enfoncé pour charger de une à huit barres supplémentaires, augmentant ainsi grandement la puissance de l’attaque une fois le bouton relâché. L’inconvénient, c’est que le personnage chargeant une attaque se déplace en contrepartie très lentement. Autre point, courir consomme la barre d’attaque, et on ne peut pas changer de direction.
Personnellement, il s’agit de mon jeu préféré, toutes plateformes et époques confondues. Il est ressorti par la suite sur la console virtuelle de la Wii, puis sur smartphones et enfin sur PC et consoles modernes via un remake 3D (dont je préfère ne pas parler plus). Le jeu dispose d’une durée de vie d’au moins 25 heures, ce qui est plutôt correct.
Trials of Mana:
De son nom original, Seiken Densetsu 3, Trials of mana est un peu le graal des fans de la série, car il s’agit du seul épisode à n’avoir pas franchi les frontières du Japon. Il est sorti sur Super Nintendo en 1995. Comme beaucoup de fans à l’époque de la démocratisation d’internet et des émulateurs, j’ai pu y jouer, traduit en français par des fans. Il arrive enfin officiellement en Europe, avec une traduction officielle, un nom officiel et et un remake 3D dont la démo est sortie sur la PS4 et l’eshop de la Switch le 18 mars 2020.
Mais revenons-en à la version SNES, qui est dans la compilation. Le jeu nous explique qu’une fois encore la puissance de l’arbre Mana est menacée et des fées partent à la recherche de guerriers pouvant sauver le monde.
Grosse nouveauté, nous avons ici le choix entre 6 protagonistes. Ce choix sera difficile car chacun dispose de son propre début du jeu (le prologue) et que vous ne verrez que celui du personnage principal, pas ceux de ses compagnons. De plus, chaque personnage a une Némesis (un ennemi juré) et cela donne lieu à trois possibilités différentes pour la partie du jeu se situant dans la cité de Pedan. Cela signifie déjà que le jeu dispose dès le début d’une bonne rejouabilité si vous voulez connaître tous les morceaux de l’histoire.
Ensuite, le jeu permet enfin de dépasser la limite de 4 objets identiques dans l’inventaire ! Cela s’avérait effectivement un peu restreint sur les précédents jeux. Courir ne consomme plus la jauge d’attaque, qui d’ailleurs a changé. Dorénavant, chaque coup porté à l’adversaire remplit la jauge, et quand elle est pleine, on peut déclencher un coup spécial plus puissant. Comme autre nouveauté, chaque personnage peut changer de classe deux fois dans le jeu. Chaque changement donnera accès à un choix entre deux classes, une qualifiée de claire et l’autre d’obscure, mais le choix n’influence pas le scénario, juste les armes et attaques. Le changement de niveau demande également au joueur de faire un choix, car il faudra ajouter un point à une des statistiques du personnage. Il faudra veiller à augmenter celle principalement utilisée par la classe de celui-ci. Les combats sont toujours en temps réels mais il y a tout de même un changement. Lorsque l’on s’approche trop d’ennemis, le jeu passe en mode combat. Les personnages dégainent leurs armes et se déplacent plus lentement. Lorsque tous les ennemis de la zone sont morts, vous avez une chance d’avoir un coffre au trésor, et dans celui-ci, il y aura parfois une roue tournant rapidement et qu’il faudra arrêter au bon moment, sous peine de prendre des dégâts.
Enfin, les graphismes ont encore fait un sacré bon en avant, le jeu se révélant être un des plus beaux de la Super Nintendo, aux côtés des autres derniers jeux sortis dessus. De plus, il y a également une gestion jour/nuit et des bonus/malus sur les magies selon le jour de la semaine (dans le jeu) car chaque nuit passée à l’auberge fait progresser le temps. Le jeu dispose d’une très bonne durée de vie, étant de base plus long que Secret of Mana, et grâce à sa rejouabilité.
En attendant de vous mettre des séquences de gameplay, voici déjà la bande annonce de cette compilation (je précise que contrairement à ce qu’on voie dans la bande annonce, les trois jeux sont en français).
Pour terminer, voici les coffrets des versions en 3D sortie sur Playstation 4 de Secret of Mana et Trials of Mana.