Wonder boy: Dragon’s trap: Tout commence par la fin (Nintendo Switch)

Le troisième et dernier jeu que j’ai acheté pour la Nintendo Switch est Wonder boy: Dragon’s trap.

Né à la fin des années 80, le troisième épisode de la série Wonder Boy: The Dragon’s Trap, est considéré comme l’un des meilleurs jeux de la Master System. A la fois beau, passionnant et original, ce titre a régalé les amateurs d’aventure et d’épopées fantastiques. Fruit d’une équipe de 5 personnes, il a été entièrement programmé et imaginé par Ryuichi Nishizawa, co-fondateur du studio japonais Escape, qui deviendra Westone. Inspiré par Metroid et Zelda II, il demeure l’une des oeuvres majeures de l’ère 8-bits et c’est sans surprise que l’annonce du remake a été favorablement accueillie il y a un peu moins d’un an. Maintenant que le jeu est disponible, parvient-il à nous faire revivre nos folles escapades pixellisées d’antan ? C’est ce que je vous explique dans ce test teinté de nostalgie.

Avant de commencer sachez que vous pouvez choisir d’incarner un garçon ou une fille.

Voici d’ailleurs les commandes qui sont identiques pour chacun d’eux

Et vous avez aussi trois emplacements de sauvegarde.

Hop, retour dans le passé. Alors qu’il réfléchit à un nouveau concept, Ryuichi Nishizawa demande à l’un de ses collègues s’il a des préférences en matière de jeux vidéo. Ce dernier lui parle alors d’un certain Wai Wai World signé Konami. Dans ce jeu Famicom (la NES au Japon), il est possible de passer d’un personnage à un autre afin d’obtenir des capacités différentes. L’idée plaît à Nishizawa qui décide de l’exploiter en se basant sur la thérianthropie, autrement dit la transformation d’un être humain en animal. Il y intègre une pincée de mythologie et glisse une pirouette scénaristique afin de faire le lien avec le précédent volet. Ainsi naissent les fondations de Wonder Boy III: The Dragon’s Trap, une oeuvre appelée à devenir culte.

Tout commence par la fin:

L’une des originalités du jeu, qui sera d’ailleurs reprise dans Castlevania: Symphony of the Night, réside dans son prologue qui prend place à la fin de Wonder Boy in Monster Land, le second volet de la série. Après avoir vaincu les ennemis du château, le héros défie le Mecha Dragon et le terrasse. Mais alors qu’il pense savourer sa victoire, une malédiction le frappe et le transforme en homme-lézard. Pour retrouver sa véritable apparence, le jeune gaillard doit repartir à l’aventure. Il va ainsi braver de nouveaux dangers et affronter de terribles dragons. C’est simple, efficace et cette nouvelle version vous offre même la possibilité d’incarner une Wonder Girl et d’adapter la difficulté à votre niveau. De cette manière, les fans de la première heure et les novices peuvent découvrir le jeu sans s’arracher les cheveux comme à l’époque des premières consoles.

Enter le dessin animée et la bande dessinée:

Ce qui frappe immédiatement avec ce remake, c’est la qualité impressionnante de sa direction artistique. L’équipe de Lizardcube, en se basant sur les sprites et les décors d’origine, est parvenue à retranscrire avec une grande justesse la féérie de la cartouche Master System. Du héros aux ennemis en passant par les effets, tout a été retravaillé et offre un rendu fabuleux à l’écran. Les graphismes, à l’esprit bande dessinée, profitent d’animations dignes d’un véritable dessin animé. Les couleurs sont parfaitement choisies, les environnements sont absolument magnifiques et l’immersion est totale ! En quelques secondes, on se fait ensorceler et on n’en décroche plus ! Pour les nostalgiques, les développeurs ont intégré une option très pratique qui permet, via une simple touche, de repasser aux graphismes et sons d’époque (la version 8-bits a été entièrement reprogrammée). De quoi se rendre compte du travail phénoménal abattu par la team française. Vraiment, Wonder Boy: The Dragon’s Trap est l’un des jeux 2D les plus beaux de ces dernières années. Et le constat est le même pour la partie musicale.

Michael Geyre et ses musiciens sont parvenus à capturer l’essence de l’original et livrent des compositions de haute volée, lorgnant vers différents genres. Et ce, pour le meilleur de nos esgourdes ! Les instruments à corde côtoient les instruments à vent avec élégance sans que les oeuvres de Shinichi Sakamoto ne soient dénaturées. Du travail d’orfèvre !

Un jeu d’éxeption:

Malgré son âge Wonder Boy: The Dragon’s Trap propose une construction remarquable. En dehors du village qui sert de hub, tout l’intérêt du jeu se traduit par sa variété, ses situations bien amenées et sa ribambelle de secrets et portes cachées. La progression à la Metroid est palpable du début à la fin et on reconnaît bien les idées empruntées à Samus Aran. Chaque transformation octroie des capacités inédites qui permettent d’accéder à de nouvelles zones, toujours plus hostiles et dangereuses. En plus de ses diverses spécificités, l’avatar peut compter sur quelques items offensifs (tourbillon, flèches, boules de feu, éclair, boomerang, etc.) et un équipement de plus en plus efficace « mais aussi de plus en plus onéreux » au fil de l’aventure. Les boutiques, l’infirmière qui rebooste votre santé, les salles de transformation, les coffres, les dragons… tous ces éléments font partie intégrante d’une épopée qui reste en mémoire. Même si elle est courte…

Lorsqu’on connaît le cheminement à suivre, Wonder Boy: The Dragon’s Trap n’est pas un jeu qui tient sur la longueur. Après avoir bouclé la quête principale, qui n’excède pas les 3 à 4 heures, les développeurs vous invitent à explorer le monde avec votre apparence humaine. Vous pourrez ainsi partir à la recherche des salles inédites, spécialement conçues pour l’occasion, qui proposent des challenges multiples pour les habitués du pad. Moderne et à la fois fidèle à sa base, le titre de Lizardcube est une totale réussite et pourrait peut-être donner, des idées à bien des éditeurs. Des remakes de cette prestance, ce n’est pas tous les jours que cela arrive.

Voici pour terminer ma vidéo de gameplay découverte.

Wonder boy: Dragon’s trap #01: Gameplay découverte.

Conclusion:

En s’attaquant à un monument de la ludothèque Master System, Lizardcube a pris un véritable risque. Dans le cadre d’un remake, il n’est pas rare de voir les matériaux d’origine être modifiés, voire dénaturés. Avec Wonder Boy: The Dragon’s Trap, les développeurs sont parvenus à respecter l’ensemble de l’oeuvre 8-bits tout en apportant un esprit bande dessinée à tomber à la renverse. Oui, le jeu est court et ses fondations reposent sur des éléments qui peuvent paraître caduques aujourd’hui. Mais en dehors de ça, sa réalisation somptueuse, ses thèmes musicaux, son gameplay bien réglé et ses multiples personnages en font l’une des productions 2D les plus épatantes de ces dernières années. Vraiment, des remakes de cette qualité, on en redemande !

Elli: A la recherche du temps perdu (Nintendo Switch)

Le deuxième jeu que je me suis acheté est le jeu Elli aussi sur Nintendo Switch.

C’est en général toujours le cas, mais c’est toujours bien de le préciser, le jeu dispose d’une sauvegarde automatique.

En même temps, j’en profite pour vous mettre la liste des commandes.

Depuis sa sortie, la Nintendo Switch est un vivier d’indés, à tel point qu’il peut être difficile de tirer son épingle du jeu lorsque l’on est écrasé par la campagne marketing d’autres productions. Mais il suffit souvent d’un seul trailer bien accrocheur pour nous alerter, ne serait-ce que bien souvent grâce à une direction artistique qui fait immédiatement mouche et une bande-son entraînante appelant à l’aventure. Elli a bien compris cela, et le jeu du studio suédois Bandana Kid parvient à attirer notre curiosité d’un simple coup d’oeil.

A la recherche du temps perdu:

Le titre vous place logiquement dans la peau de la jeune Elli, gardienne du temps, qui s’apprête à fêter son anniversaire avec tous ses amis. C’était sans compter l’intervention de Ghasti, jalouse du job d’Elli, et qui compte bien l’empêcher de festoyer en volant les Cristaux du Temps et en s’enfuyant à toute allure. La gardienne n’a donc d’autre choix que de mettre son anniversaire en suspens et partir à la recherche de Ghasti. Pour l’aider dans sa quête, elle pourra compter sur l’aide des Mandragores, des petits êtres qui lui indiqueront le chemin, et qui rappelleront à juste titre les Korogus de la série Zelda.

On passera rapidement sur ce prétexte pour partir à l’aventure, qui ne sert qu’à introduire le monde enchanteur que nous propose Elli. Il ne faut pas chercher bien loin pour dénicher les inspirations du studio suédois, puisque le titre rappelle au premier coup d’oeil Rime, et dont l’ambiance n’est pas sans évoquer les titres de Fumito Ueda, sans jamais égaler le mysticisme de ces oeuvres. Elli se veut plus jovial, moins mystérieux et beaucoup plus accueillant que cela. Et même si entre les bords de mer, les prairies colorées et les grottes bleutées, on a comme une impression de déjà-vu, ce n’est finalement pas si dérangeant, tant le résultat est agréable pour la rétine. Il n’est pas rare de s’arrêter quelques secondes lorsque la caméra nous offre des panoramas sublimes, où notre personnage est complètement perdu au sein de ces magnifiques paysages.

Mais comme son jumeau Rime, Elli a bien du mal à convaincre du côté de la technique dès qu’il est en mouvement. Il n’a pourtant pas de grands panoramas à afficher, puisque il se contente d’une vue avec une caméra 2,5D, mais le jeu peine à rester fluide en toutes circonstances, bien que cela ne soit pas réellement handicapant. Le vrai souci visuel réside dans ce clipping omniprésent dès lors que Elli se balade en extérieur, avec des éléments de décor qui appairassent et disparaissent à la vitesse et au rythme d’un clignotant de voiture. On lui pardonnera ces quelques défauts bien rattrapés par l’ambiance visuelle et surtout sonore du titre, toutes les deux charmantes. Sans être mémorable, la bande-son participe à rendre le ton de cette épopée plus joyeux, avec des mélodies somme toute discrètes mais entraînantes.

Elli se veut être un plateformer relativement simple dans son approche, très similaire à un Super Mario 3D Land ne serait-ce qu’avec sa caméra éloignée. Mais la comparaison s’arrête bien là, puisque le titre ne parvient jamais à atteindre la finesse du plombier. Si tout se passe de manière relativement fluide lors des premiers moments, le jeu montre vite ses limites dès lors que l’aspect plateforme est plus prononcé. Diriger Elli à travers les décors peut se révéler être assez pénible quand il est difficile de jauger la distance qui nous sépare d’une autre plateforme, et c’est sans compter la dimension très « flottante » des sauts qui ne nous aide pas beaucoup plus. Heureusement que le titre est loin d’être punitif, puisque vous ne recommencerez jamais bien loin après vos multiples chutes. Il aurait peut-être fallu trouver un juste équilibre entre cette trop grande clémence et ces sauts approximatifs afin de rendre l’aventure moins hasardeuse.

C’est bien dommage puisque le titre tente tout de même de se diversifier au fil des heures de jeu, en proposant de multiples puzzles et des phases qui bousculent un peu la routine, sans pour autant la transcender. Durant certaines phases, la caméra basculera pour offrir une vue 2D, lors de petits niveaux très courts qui offrent à Elli de nouveaux mouvements. Bien trop simples et rapides, on aurait aimé que ces instants soient un peu moins brefs et surtout plus exigeants, puisqu’ils ne sont en réalité qu’une mise en bouche pour la dernière heure de jeu (sur quatre ou cinq heures), qui est certainement la plus intéressante et qui donne un peu d’audace à un level-design bien paresseux par moments.

Les casse-têtes se trouvent être également d’une grande simplicité, mais leur diversité à travers les niveaux vient contrebalancer leur résolution trop rapide. On reste sur des mécanismes éculés avec le temps, mais ils contribuent à la bonhomie ambiante du jeu, en plus d’être assez ludique. On passera aussi pas mal de temps à récolter les rubis qui traînent ici-et-là, eux aussi tout droit sortis d’un Zelda, et qui serviront à enrichir la garde robe d’Elli, dans un but purement esthétique. On pourra également partir à la recherche d’une monnaie plus rare et mieux cachée, qui vous donnera accès à un catalogue de couvre-chefs tels que des chapeaux ou bien des fez (parce que les fez sont cools).

Je vous met ma vidéo de gameplay découverte pour vous donner une petite idée de l’ambiance

Elli #01: Gameplay découverte.

Conclusion:

En somme, Elli est avant tout un plateforme qui met en avant son accessibilité et sa simplicité, parfois à outrance. Il est bien dommage d’attendre la dernière demi-heure pour n’avoir qu’un soupçon de challenge, qui ne serait pas provoqué par l’approximation des sauts et de cette caméra dérangeante. Peu servi par sa réalisation parfois boiteuse, le titre reste doté d’un charme évident et s’adresse avant tout aux néophytes du genre, qui vivront ici une aventure loin d’être déplaisante. Après tout, il n’y a pas besoin d’être un incontournable pour être agréable, et Elli le prouve très justement.

Omno: Un voyage sans pareil… (Nintendo Switch)

J’ai profité des promos pour m’acheter quelque jeu pour la Nintendo Switch, le premier est Omno.

Omno est un jeu indépendant en vue à la troisième personne créé par le seul développeur Jonas Manke, financé sur kickstarter et soutenu par la Film und Medienstiftung. Il nous permet d’incarner un magicien de la lumière parti dans une mystérieuse quête. Nous permettra-t-il d’atteindre la grâce ? C’est ce que nous allons voir dans ce test.

Omno-présent !

Vous vous éveillez aux commandes d’un personnage à l’allure simple (voire simpliste), mais instantanément attachant à la manière d’un dessin d’enfant. La prise en main est immédiate, la caméra se place bien, tous les éléments sont en place pour rendre le jeu accessible aux néophytes.

Ici, pas de tuto interminable, ni de discussions infinies avant de se mettre à jouer, on est directement plongé dans « l’action », muni d’un bâton surmonté d’une pierre lumineuse et d’un simple saut.

L’espace marécageux nous invite à l’exploration, à l’image d’un célèbre titre de notre chère Nintendo Switch, mais dans des proportions bien plus raisonnables, production indépendante oblige.

Très vite de mystérieux symboles attirent notre regard et les interactions possibles deviennent rapidement évidentes, ici une pierre qui enclenche un mécanisme, là une aire de sauvegarde, à côté une zone de méditation révélant les points d’intérêts, plus loin d’étranges livres flottants distillant avec parcimonie une narration sibylline.

Reste quelques animaux étranges avec lesquels on peut interagir, mais jamais combattre.

Omno boulot dodo:

Car Omno ne s’encombre pas avec un système de combat, s’adressant sans peine à un public plus jeune, mais aussi à des habitués qui sont à la recherche d’une ambiance plus reposante que d’habitude.

Dans sa structure, le soft nous propose un schéma assez simple, on explore un biome (de fond en comble…ou pas) en récoltant des sphères lumineuses qui activent un pilier principal ouvrant la porte vers le biome suivant. Trois sont nécessaires, mais pour atteindre le 100 % il faudra « travailler davantage ». Chaque sphère ou presque s’obtient en résolvant une énigme plus ou moins complexe ou en récoltant suffisamment de débris lumineux pour activer un petit pilier qui alimentera le pilier principal. Pour sortir de la zone, une énigme plus velue que les précédentes viendra éventuellement mettre à mal nos capacités d’analyse selon l’âge et l’expérience vidéoludique. Encore une fois, c’est en cela qu’Omno est une porte d’entrée parfaite au jeu d’action aventure typé Zelda, car il propose toujours des mystères simples, mais ne se moquant pas de l’intelligence du jeune joueur.

De nouveaux mouvements, comme un dash par exemple, viendront étoffer la palette (limitée) de notre héros. Limitée, mais suffisante pour nous donner l’impression de progresser et proposer des situations originales et variées dans chaque zone.

Art, hipe, potes, heurts:

La direction artistique propose un style très épuré, voire enfantin, mais l’ambiance globale du jeu, ainsi que les environnements proposés, raviront tous ceux qui savent prendre le temps de la contemplation. Chaque biome propose une ambiance différente, avec de jolis éclairages et des couleurs caractérisant le paysage, accompagnée d’une musique douce et adaptative qui se marie parfaitement à l’univers sans violence du titre. Des moments plus lyriques lorsque l’on parcourt les paysages ou lorsque l’on approche de la solution d’une énigme offrent leurs lots de choeurs qui invitent à poursuivre dans l’aventure.

Les différents animaux rencontrés, nécessaires au 100%, ainsi qu’un guide bien mystérieux, tous en rondeurs, émerveillent par l’épure de leur design et feront craquer les plus réticents à la mignonnerie, d’autant qu’ils habitent et habillent les zones en totale harmonie.

On reprochera peut-être la technique du titre, qui lorsqu’on abuse trop des mouvements de caméra a des petites tendances au ralentissement.

La narration très absconse risque aussi d’être vite oubliée et on aurait finalement préféré que les auteurs s’en dispensent totalement afin de nous laisser imaginer complètement les tenants et les aboutissants de cette aventure.

Enfin, les quelques problèmes d’accroche du personnage lors de certains sauts pourront faire rager les moins patients d’entre nous.

 Mais ces légers défauts sont vite balayés tant le charme opère et le plaisir de conduire notre magicien de lumière nous transporte dans une bulle poétique rarement proposée dans le média de nos jours.

Je vous met ma vidéo de gameplay découverte ou j’ai un peu ramé pour savoir quoi faire ou aller et comment.

Omno: Gameplay découverte.

Conclusion:

Omno ne plaira sans doute pas à tout le monde, les aficionados des licences guerrières ou des jeux services hyper-vitaminés peuvent passer leur chemin. Mais si pour vous jeu vidéo rime aussi avec zénitude et poésie et que vous préférez les gameplay instantanés sans fioritures ni bavardages, prenez le temps de parcourir les quelques environnements proposés par ce petit jeu indé plein de charme et d’amour pour l’évasion, la découverte et la réflexion.

Agent A: Casse-tête d’espions #01: Chapitre 01 / Casse-tête d’espions (Nintendo Switch)

Après vous avoir présenté la démo dans cet article, voici le chapitre 01 / Casse-tête d’espions de Agent A: Casse-tête d’espions sur Nintendo Switch que je vous ai enregistrée.

Agent A: Casse-tête d’espions #01: Chapitre 01 / Casse-tête d’espions.