Le deuxième jeu que je me suis acheté est The Way Remastered, la aussi sur Nintendo Switch.
Voici pour commencer les commandes du jeu.
Les choses que je fais par amour:
L’histoire de The Way Remastered débute au beau milieu d’un cimetière, tandis que le major Tom, explorateur spatial confirmé, profite du silence de la nuit pour déterrer la dépouille de sa femme, morte récemment. Incapable d’accepter son décès, notre héros a mis en place un plan désespéré afin de voler un vaisseau au sein de son entreprise, EXPEDITORIUM Inc., puis de retourner sur une planète qu’ils avaient explorée avec son épouse et le reste de leur équipe. A cette époque, le groupe avait en effet découvert d’anciennes ruines et écritures indiquant l’existence d’un mystérieux temple censé renfermer le secret de la vie éternelle. Face à un chagrin qu’il sait insurmontable, cette prophétie extra-terrestre lui apparaît être la seule issue possible et c’est donc déterminé à trouver ledit édifice qu’il débarque sur la planète en question, prêt à affronter ses innombrables dangers, pistolet laser à la main.
Sans trop en dévoiler, on peut néanmoins dire que les choses ne vont pas se passer comme prévu, en raison notamment d’une faune agressive et d’Autochtones un tantinet méfiants. Tom sera d’ailleurs contraint de troquer son arme contre une étrange sphère qui lui conférera progressivement différentes capacités, allant de l’activation d’anciens mécanismes à l’utilisation d’un bouclier déflecteur, en passant par la télékinésie ou la téléportation. Autant de pouvoirs nécessaires pour progresser dans l’aventure et surmonter les nombreux obstacles rencontrés. Le cas échéant, il pourra même demander un petit coup de patte à Tincan, une grosse bestiole quadrupède s’étant attachée à lui au fil des années. Car outre le fait que sa quête ne sera pas franchement reposante, elle va aussi lui demander un certain temps, son amour patientant tranquillement dans une capsule cryogénique.
Un autre monde:
Que ce soit par son gameplay ou son contexte scénaristique, nous faisant explorer un monde inconnu, The Way Remastered se veut une référence explicite et permanente aux modèles cités par ses développeurs, en particulier le mythique Another World d’Éric Chahi. Bien que sensiblement plus bavard, grâce aux réflexions du héros et à des textes d’ambiance s’affichant en surimpression, le titre de Puzzling Dream base en effet une partie de sa narration sur la simple puissance évocatrice de son univers. Or, force est de reconnaître que cela fonctionne à merveille. Plusieurs scènes sont très fortes d’un point de vue émotionnel et font réfléchir sur les thématiques abordées. Quelques environnements demeurent certes un brin moroses, mais les panoramas de la planète sur laquelle Tom débarque garantissent un réel dépaysement, le tout étant servi par une réalisation rétro convaincante.
Certains sprites auraient sans doute mérité davantage de détails ou des animations un peu plus poussées, néanmoins, le résultat ravira les amoureux du pixel art et les nostalgiques des années 90. Mention spéciale également aux jolies compositions musicales qui compensent des bruitages et des doublages anglais pas toujours au niveau. D’ailleurs, si le jeu bénéficie d’une traduction française, elle n’est pas dénuée de vilaines fautes et de bugs d’affichage, comme des textes dépassant des fenêtres ou de l’écran. Toutefois, la forme est globalement réussie et supporte efficacement un gameplay plaisant. The Way Remastered propose ainsi une aventure relativement linéaire, s’étalant sur environ six ou sept heures, avec une grosse dimension plates-formes, diverses phases d’action, et de nombreuses énigmes à résoudre utilisant les pouvoirs de la sphère.
Way of the future past:
Alors, on ne va pas se le cacher, l’expérience est clairement « old school », que ce soit en termes visuels ou dans ses mécaniques. Les casse-têtes variés et les déplacements assez fluides du héros témoignent des efforts réalisés afin d’adapter un minimum la formule aux standards actuels. De ce fait, le titre s’avère nettement moins vieillot que ses modèles sur bien des points. En revanche, le côté die and retry risque d’en agacer quelques-uns, notamment lorsque la mort survient après une chute d’un tout petit peu trop haut, les checkpoints étant heureusement fréquents et la difficulté plus abordable qu’à l’époque. Quant au rythme lent et contemplatif du voyage, il ne fera guère frémir les excités du stick analogique. Cela reste cependant une question de goût et d’orientation. Il ne s’agit donc pas en soi de véritables défauts, juste de points à prendre en compte dans sa décision d’achat.
Côté maniabilité, difficile par contre d’être totalement satisfait, car si les commandes répondent en général correctement, les occasions de s’agacer ne sont pas rares, entre des sauts pas toujours très précis, la rigidité de certaines actions et une visée au stick droit souvent crispante. Les phases de tir ont beau se gérer sans problème, les passages demandant d’activer des mécanismes en redirigeant un rayon lumineux grâce au bouclier s’avèrent, eux, particulièrement frustrants en raison d’un ciblage exagérément sensible. Difficile néanmoins de ne pas être charmé par cette aventure qui rend un vibrant hommage à des oeuvres mythiques des années 90. A fortiori lorsqu’on a connu cette époque. Les fans d’Another World ou de Flashback pourront ainsi sans problème tenter le coup, quant aux autres, ils trouveront ici un jeu certes imparfait, mais doté d’un réel charme.
Voici la vidéo de gameplay de la première partie.
The Way Remastered #01: Partie 01.
Conclusion:
Proposant une aventure rétro dans la lignée des Another World, Flashback et autres Heart of Darkness, The Way Remastered offre une expérience de qualité qui, malheureusement, ne restera certainement pas autant dans les mémoires que ses illustres modèles. Question d’époque, sans doute. Avant tout destiné aux nostalgiques, aussi bien dans sa réalisation que ses mécaniques, le titre de Puzzle Dream pêche également un peu par sa maniabilité et peut ainsi s’avérer très frustrant à l’occasion. Il s’agit pourtant d’une belle expérience qu’on aura tendance à recommander de manière générale, en alertant tout de même sur ses quelques défauts et choix clivants.