Le deuxième jeu que j’ai téléchargé est encore un jeu gratuit Sky: Enfant de la lumière sur Nintendo Switch.
Après avoir enchanté les joueurs iOS, Sky: Enfant de la lumière se pose depuis 2021 sur nos Nintendo Switch et les appareils Android. Le successeur spirituel de Journey nous avait séduits lors de sa sortie, mais vaut-il toujours le coup sur la transportable de Nintendo ? Réponse dans ce test.
Une version Switch pratiquement identique:
Sur iOS, Sky: Enfant de la lumière n’était pas forcément un étalon graphique, cette version Nintendo Switch souffre des mêmes écueils. Il est toutefois possible de changer de mode graphique à la volée, sans devoir recharger la partie, ce qui est plutôt pratique. Le mode graphisme vise du 30 FPS et affine légèrement les modèles tandis que le mode performance vise du 60 FPS et baisse la résolution. Difficile d’en recommander l’un plutôt que l’autre, car bien que le gain visuel soit visible en docké en mode graphisme, le framerate manque de stabilité. Le mode performance, quant à lui, n’est pas à l’abri d’une chute ponctuelle, mais s’avère tout de même bien plus fluide de manière générale. Le choix revient à la préférence du joueur.
N’oublions toutefois pas que Sky: Enfant de la lumière est un jeu qui mise avant tout sur la contemplation. Les mouvements rapides de caméra sont pour ainsi dire inexistants, les baisses de framerate sont donc bien moins dérangeantes que dans d’autres titres.
D’un point de vue strictement visuel, le titre n’affiche pas des textures et des modèles d’une finesse incroyable, mais l’excellente direction artistique suffit à enchanter. Pouvoir en profiter sur grand écran fait plaisir, notamment lorsque l’on survole des mers de nuages tumultueuses. Malgré la technique en retrait, on est régulièrement soufflé par les panoramas et les étendues nuageuses impressionnantes. Le support manette est également un plus appréciable qui permet d’apprécier cette aventure dans de très bonnes conditions. Notre héros répond au doigt et à l’oeil et les raccourcis bien pensés permettent de communiquer rapidement avec d’autres joueurs.
Un voyage social:
Quelques minutes suffisent à savoir que l’on pose les doigts sur une expérience imaginée par thatgamecompany. Sa patte artistique rappelle de suite celle de Journey, tout comme la fluidité de ses déplacements ou sa bande-son onirique. Mais plus qu’une simple balade émotionnelle, Sky: Enfant de la lumière est avant tout un jeu, avec des objectifs, des secrets à dénicher et un système de progression invitant le joueur à s’aventurer toujours plus loin dans ses différents niveaux. Le titre embrasse avec fougue sa composante multijoueur et propose une série d’interactions originales et positives, aussi intelligentes que discrètes pour quiconque souhaiterait vivre ce périple aérien aussi bien à plusieurs qu’en solitaire.
Souvenez-vous de ces silhouettes inconnues croisées au fil de vos glissades dans Journey. D’autres joueurs anonymes qui, comme vous, partageaient l’espace d’un moment un bout de chemin sans un surplus d’informations sur l’identité de son binôme. Résumée à quelques interactions basiques comme de petites mélodies ou le langage implicite du mouvement, il n’en fallait pourtant pas plus pour en dire beaucoup et créer une véritable connexion, éphémère certes, entre deux inconnus. Sky: Enfant de la lumière reprend à son compte cette idée et la place en fer de lance de son concept. Vous allez croiser des dizaines d’autres joueurs durant vos explorations et communiquer avec eux aux moyens de petites mélodies, d’emotes, de cadeaux, voire de dialogues bien plus directs en vous asseyant en duo sur un banc pour échanger librement par écrit.
La somme de ces échanges créée assez vite un sentiment d’empathie de tous les instants, une atmosphère positive où l’entraide est favorisée par de multiples récompenses. Jusqu’à huit joueurs peuvent se regrouper de manière spontanée dans l’idée de s’entraider, il suffit de s’approcher d’un autre personnage et d’appuyer dessus pour choisir de le suivre automatiquement. Loin d’avoir la désagréable sensation de traîner un boulet derrière soi, on prend plaisir à venir en aide aux autres tant la coopération est plaisante et utile dans certaines situations.
L’exploration récompensée:
Mais au fait, on fait quoi dans Sky: Enfant de la lumière ? Le joueur incarne ici un enfant de la lumière, un petit être nimbé de clarté avec une cape sur le dos. Cette dernière fait écho à l’écharpe de Journey puisqu’elle permet de prendre son envol dans les cieux. Mais la liberté de mouvement est ici bien plus importante que dans le précédent jeu du studio. Votre quête consiste à restaurer la lumière au travers des sept royaumes oniriques de ce pays flottant dans les cieux. Chaque zone, distinguée de la précédente par une ambiance visuelle unique et captivante, est séparée des autres mondes par une épaisse mer de nuages à parcourir avec la grâce d’un oiseau. On se sent pousser des ailes dès les premières minutes de l’aventure grâce à une prise en main simple et intuitive pensée pour les contrôles tactiles. Le pouce gauche émule un stick virtuel tandis que le droit sert à faire pivoter la caméra ou à interagir avec l’environnement.
D’apparence basique et sans grand challenge, notre exploration de ces landes magiques a pour but de retrouver la trace des esprits ancêtres perdus dans les ténèbres afin de les conduire vers différentes constellations où ils pourront trouver la paix. Cette quête fait peu à peu progresser une barre d’objectifs où chaque étape débloque de nouvelles récompenses comme des emotes, des options de personnalisation ou de nouvelles mélodies d’interactions sociales. En tant qu’être de lumière, vous aurez la possibilité de réactiver certains flambeaux sur votre route ou encore de collecter des bougies nécessaires à l’amélioration de vos capacités de déplacement. Une barre d’énergie lumineuse, située en haut de l’écran représente à la fois votre jauge de santé ainsi que votre aptitude à voler durant un temps limité. Les phases de plateforme sont ainsi soumises à la bonne gestion de cette ressource qui se recharge dès que le personnage s’approche d’une source de lumière ou de tout être nimbé de clarté. Certains niveaux, comme la forêt ancienne, sont plongés dans les ombres et obligent donc le joueur à planifier au mieux ses déplacements pour atteindre des zones plus dérobées.
Et c’est ici que Sky: Enfant de la lumière surprend le plus, dans cette capacité à se montrer bien plus profond qu’il n’y paraît au premier coup d’oeil. Car s’il est possible de terminer l’aventure sans trop se soucier de ses à-côtés en un peu plus de quatre heures, une telle approche vous privera de l’élément le plus intéressant du titre, l’exploration et la découverte de secrets. Allumer des brasiers, retrouver des étoiles, faire sonner des cloches, ces multiples interactions parsemées au fil des mondes confèrent au joueur des possibilités accrues de déplacement et d’interactions avec ses semblables. Tout ne s’offre pas dès les premiers pas dans un environnement, certains éléments sont cachés avec soin, d’autres nécessitent des séquences plus avancées de plateforme et certains requièrent la coopération de deux joueurs pour dévoiler leurs mystères. Ne vous attendez néanmoins pas à des énigmes de haute volée, la plupart demandent simplement d’allumer des interrupteurs ou de collecter un nombre donné d’esprits dans les niveaux. Il en résulte toutefois un agréable sentiment de progression, jamais forcé où artificiellement bridé par des mécaniques restrictives propres à de nombreuses expériences free-to-play sur mobile.
Un vrai jeu free-to-play ?
Et oui, Sky: Enfant de la lumière reste bel et bien un jeu à télécharger gratuitement sur Nintendo Switch. On pourrait alors redouter un modèle de progression limité par divers paywalls. Et pourtant, après avoir parcouru l’intégralité du titre sans ressentir un instant le besoin de faire chauffer la carte bleue afin d’accélérer ma progression. Le jeu contient des microtransactions sous la forme d’achat de bougies et autres pass d’aventure permettant de débloquer des récompenses exclusives. Ces monnaies sont, pour la plupart, identiques à celles que le joueur récolte au fil du jeu. Elles servent à personnaliser divers aspects de son apparence comme sa cape, sa coupe de cheveux, son visage ou encore obtenir de nouvelles emotes. Le cashshop n’est donc pas intrusif et ne favorise en rien les acheteurs par rapport aux joueurs free-to-play.
Beau, gratuit et généreux:
Après chaque fin de niveau ou déconnexion, le joueur retourne dans une sorte de HUB central doté plusieurs lieux d’interactions sociales et de portails directs vers les mondes qu’il a déjà visité. Si, tout est pensé pour une simplicité d’utilisation totale. Les graphismes bénéficient d’un rendu admirable pour le support, colorés, éclairés et animés avec un grand soin, c’est un véritable successeur spirituel de Journey qui s’offre à nos yeux avec ces mêmes séquences de glissades somptueuses dans des décors grandioses pleins de poésie à l’allure de tableaux vivants.
Voici la partie 01 du jeu que je vous au enregistrée
Sky: Enfant de la lumière #01: Partie 01.
Conclusion:
Tout aussi recommandable que sur mobile, la version Nintendo Switch de Sky: Enfant de la lumière gagne en magie une fois la console posée dans le dock. On peut profiter de l’excellente direction artistique sur grand écran et apprécier les contrôles à la manette. Les étendues de nuages à perte de vue impressionnent et donnent envie de s’y perdre. Ce free-to-play n’a pas perdu de sa superbe et mérite toute votre attention, surtout si, comme moi, vous avez adoré Journey.