Je me suis aussi téléchargée la démo de Blasphemous sur ma Nintendo Switch et que j’ai aussi complet en version Playstation 4.
Développé par le studio espagnol The Game Kitchen (The Last Door) et édité par Team17 sur Nintendo Switch. Je suis parti explorer un monde cauchemardesque à la religion pervertie. Préparez-vous à affronter de terribles malédictions.
Dans Blasphemous, vous incarnez Le Pénitent, seul survivant du massacre du «Chagrin silencieux». Piégé dans un cycle sans fin de mort et de résurrection, vous devez libérer le monde de son terrible destin et atteindre l’origine de votre angoisse. Une terrible malédiction s’est abattue sur Cvstodia et ses habitants. Ils l’appellent simplement «Le Miracle». Le jeu débutera dans une bonne ambiance, avec notre personnage se relevant au milieu de cadavres et muni d’une seule épée. On terrasse un premier boss, on remplit notre casque pointu entouré de barbelé avec le sang de ce dernier et on part pour l’aventure. Forcément, c’est un titre mature pour adulte très dérangeant à ne pas mettre entre toutes les mains. Mais Blasphemous dispose d’une véritable profondeur. Le titre va chercher ses inspirations du côté de Metroid ou encore Castlevania avec un gameplay en 2D de type Souls-like.
Vous disposez de la puissance de Mea Culpa, une épée née de la culpabilité même, que vous utiliserez pour massacrer vos ennemis. Vous pouvez sauter, effectuer une parade en appuyant sur R pour ensuite enclencher une contre-attaque et une riposte pour étourdir ou achever un ennemi. Il faudra vite apprendre à maîtriser la parade pour survivre et privilégier les contre-attaques. Notre personnage peut également reculer en arrière via une glissade, très pratique contre de plus gros boss dont les attaques ne peuvent pas être parées. Il sera possible d’améliorer ses techniques de jeu en combattant diverses créatures ou en récoltant des prières. Cela apportera de la variété au gameplay particulièrement punitif. La mort n’est jamais loin, mais heureusement, les flasques de bile permettent de récupérer un peu de vitalité. On les recharge tout en sauvegardant sa partie devant des autels (prie-Dieu) mais en contrepartie, tous les ennemis réapparaissent sur la carte.
On peut aussi récolter des perles tout au long du jeu pour augmenter ses performances. Blasphemous est loin d’être un jeu facile. Les niveaux sont remplis de pièges mortels et d’objets/salles inaccessibles lors de votre premier passage. Une certaine frustration en ressortira parfois car sans avoir connaissance de certains passages ou ennemis, vous allez certainement mourir. L’apprentissage des patterns et primordiale et on ne peut s’empêcher de penser à un certain Dead Cells dans sa mise en scène même si ce dernier n’était pas aussi glauque et que l’on ne recommence pas du début à chaque fois. Notre personnage n’est pas non plus très agile et il faudra composer avec, au risque de s’exposer par moment à des attaques mortelles dont il est difficile d’échapper, ou encore à certains sauts hasardeux. Vu que les coups portés par les ennemis projettent souvent notre personnage en arrière, vous avez intérêt d’anticiper vos déplacements au risque de tomber plus bas.
Lorsque l’on se trouve dans un jeu ou notre vitalité est primordiale, on retient notre souffle jusqu’au prochain autel. Il est regrettable que, par moment, ils ne soient pas très bien placés et que l’on doive parcourir de longue distance sans en apercevoir un seul. Il y a bien une carte pour se repérer mais cela n’empêchera pas de devoir faire un certain nombre d’aller-retour. Et quand les dizaines de salles grouillent d’ennemis tous plus bizarres les uns que les autres, il faut être précis bien que notre personnage ne réponde pas toujours bien. Le bestiaire est très dense et, à l’image du jeu, très étonnant. On se retrouve face à des pèlerins enragés, créatures de cires, statuts de pierre qui porte une tombe sur leurs dos, des femmes attachés à des pierres sans oublier les ennemis volants ou sortant du sol. Ce n’est qu’un petit aperçu des ennemis mais ils sont très particuliers. Les boss, eux, sont absolument malaisants. Leurs attaques seront bien plus imposantes et nécessiteront une bonne connaissance des patterns et des points faibles.
Il faudra compter une douzaine d’heures pour en voir le bout, mais un peu plus pour tout découvrir tant le jeu regorge de salles secrètes. Il est bien dommage de ne pas pouvoir placer de point sur la carte du jeu car ce n’est pas évident de tout retenir sans passer par une soluce. Je n’ai pas encore parlé de la partie la plus convaincante du soft, à savoir sa direction artistique. Le côté 2D en pixel fonctionne à merveille et l’ensemble est très cohérent. Même si la bande-son participe à la création de l’univers, ce sont les graphismes qui permettent véritablement de se plonger dans cette ambiance dérangeante avec des arrières plans variés dont certains somptueux, des cinématiques sanglantes et des animations travaillées (chaque ennemi dispose aléatoirement d’une animation spéciale de mise à mort lors des contres, d’une violente beauté macabre). Le portage Nintendo Switch tourne très bien mais le jeu souffre de petits bugs, sans doute communs aux autres versions. Le jeu en lui-même n’est pas difficile mais il faut aimer apprendre les patterns de chaque ennemi et le style rétro du jeu. Cependant, en cours de route, la difficulté se corse subitement sans que l’on ne comprenne vraiment pourquoi. Malgré tout, rien d’insurmontable.
Voici ma vidéo de gameplay de la première partie du jeu.
Blasphemous #01: Partie 01.
Conclusion:
Pour s’intéresser à Blasphemous, il faut être curieux et ne pas être rebuté par son gameplay à l’ancienne ni par sa représentation malsaine de l’église catholique. C’est un jeu très dérangeant, sanglant et qui dispose d’une certaine difficulté. Mais Blasphemous dispose d’ambiances visuelle et sonore très travaillées, d’un bestiaire varié et d’une mise en scène macabre et lugubre. C’est un jeu qui pousse constamment à l’exploration et qui dispose d’une bonne rejouabilité pour tenter de découvrir tous ses secrets.