Jemappes, coups de feu à la cavalcade

Tout se passait bien à la cavalcade de Jemappes jusqu’à ces coups de feu tirés en pleine foule ce lundi soir, à deux pas de la place. Il était environ 18h quand des dizaines de Jemappiens et leurs amis fêtaient l’événement. Attablés sur une placette de l’établissement Chez Jean, Petit Passage, ils profitaient de la musique et du passage des gilles. Le ton est monté à une table où les chamailleries ont pris une tournure violente. Un homme a sorti un revolver et a tiré, blessant deux jeunes hommes. Heureusement, personne n’a paniqué, croyant à l’explosion de pétards. Mais très vite, des cris de douleur ont fusé et du sang a éclaboussé le trottoir. Témoin des faits, une infirmière s’est précipitée pour porter les premiers secours à la plus jeune victime mais a été repoussée par sa famille.

La police de Mons-Quévy, déjà très présente dans la commune, a rapidement rejoint les lieux et pris en chasse l’auteur qui a pris la fuite à bord d’une voiture. Les policiers ont perdu sa trace près du parc de Jemappes. Il apparaît que les protagonistes sont bien connus des forces de l’ordre. Les deux blessés, Jonathan et “ Babar ” D., membres d’une même famille de Ghlin, ont été transférés l’un à Ambroise Paré, l’autre à St Joseph. Le plus jeune, Jonathan, 22 ans, a reçu des balles dans la jambe et à l’épaule. L’autre âgé d’une trentaine d’années a été blessé à l’abdomen. Il semble que leurs jours ne sont pas en danger.

Le commissaire divisionnaire Marc Garin a rappelé une vingtaine d’hommes de la police fédérale de Bruxelles afin de sécuriser la cavalcade. Ses hommes se sont concentrés sur la recherche de l’agresseur. Il a été identifié et est connu pour de nombreux délits.

Pour le pister, la police a privilégié la téléphonie. Le GSM permet en effet de suivre les déplacements de son utilisateur.

C’est donc une traque minutieuse qui s’est engagée avec tous les moyens technologiques mis à la disposition de la police. À l’heure où nous écrivons ces lignes, il n’était toujours pas appréhendé.