Les mémoires d’un pirate (105)

Chapitre 13: Tête-à-tête avec l’enfer

Les cannibales et Carla (habillée) sortirent dix minutes plus tard de la petite case. Ils semblaient satisfaits du spectacle et venaient d’envoyer Lemonhead développer les photos. Il ne pleuvait plus et nous étions tous sortis pour prendre un peu l’air. Monstre Rouge s’approcha de moi extrêmement satisfait pendant que Carla signait nonchalamment un autographe à Requin.

– Tous les cotons-tiges géants ne suffiraient pas pour un tel présent ! me confia le chef des indigènes. Demandes-nous ce que tu veux !

Marrant comme la situation s’inversait parfois. Maintenant, c’était moi qui étais en position de force. La voyante ne s’était pas trompée.

– A vrai dire, je cherche quelqu’un, lui dis-je.
– Yoda ! fit Monstre Rouge en pointant son doigt vers moi et en écarquillant peut-être les yeux. Tu cherches Yoda, notre grand sorcier !
– Euh, non pas du tout. Ce n’est pas un indigène que je cherche.
– Alors qui ? Nous sommes les seuls habitants de l’île.
– Enfin, les seuls habitants civilisés, précisa Requin.

J’avais déjà entendu ça quelque part…

– Je cherche 30 types morts et une femme, leur dis-je.
– Nos frigos sont vides désolé, répondit Monstre Rouge.
– Attends ! fit Requin. Il doit parler des pirates moribonds !
– Ah ouais… ces « fameux » fantômes, s’exclama Monstre Rouge d’un ton plein de dépit.
– Vous avez vu LeChuck et son équipage de moribonds ? leur demandais-je.
– Tu parles ! Ils nous cassent les pieds depuis des mois ! me confia Requin.
– Ils se baladent partout avec leur bateau fantôme sinistre et ils font peur aux bateaux de croisière. En général, quand nous avons des problèmes avec les morts-vivants, on prépare une simple potion d’exorcisme et hop ! Le spectre n’est plus qu’un tas de vent dans la nature !

Je me jetai au cou du cannibale en lui arrachant presque son collier de fausses perles en plastique. Je le secouai comme un cocotier qui refusait de laisser tomber une de ses noix.

– Donnez-moi la potion ! leur criais-je. Je l’utiliserai sur LeChuck une bonne fois pour toute !
– OOOOn neeeeheeeeeu peeeeuuheeeuuuu paaaaaheuhaaaa !
– Pourquoi ? demandais-je en le lachant.
– L’ingrédient principal est une racine très rare. En fait il n’en existe qu’une au monde.

On en met juste un peu à chaque fois. Mais on a un truc pour produire davantage de potion si on le désire. On a même vendu aux îles voisines pour qu’ils en fassent une boisson populaire.

– Mais alors, quel est le problème ? demandais-je aux indigènes. Vous n’en avez plus ?
– Si, mais LeChuck nous l’a volée.
– LeChuck est venu ici pour voler votre racine ? Quelle canaille !
– Oh, je suppose que voler des bananes c’est mieux peut-être ?

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