Les mémoires d’un pirate (096)

Chapitre 12: Chéri ? Devine qui viens dîner ce soir !

– Je ne leur demande qu’une chose : qu’ils ne me transforment pas en gâteau aux carottes, dit Otis. Je HAIS ça.
– Je suis trop belle pour mourir ! pleurnichait Carla. Je dois encore me marier, avoir des enfants, nettoyer la maison, me faire des implants mamères…
– Moi si on me mange, je veux que ça soit au dessert, dit Meethook. C’est le moment que je préfère dans un dîner.
– … sortir le gâteau du micro-onde, jouer au golf…
– Si je tenais ce crétin de Guybrush ! dit Otis.
– C’est vrai qu’il nous a mis dans un sacré pétrin, continua Meethook.
– … tricoter un napperon, récupérer mon livre de cuisine, sortir en boite samedi…

Otis se tourna vers Carla.

– Tu vas vraiment te faire grossir les seins ?

Pendant ce temps là, je me retrouvai avec Goodnight dans une autre case pas très loin.

– Je me demande quel goût ça a la chair humaine, dis-je tout haut.

Mais à part ça, le moral était bon.

Goodnight s’était calé dans un coin et s’était endormi. J’étais ravi de voir qu’on m’avait enfermé avec quelqu’un qui ne m’en voulait pas.

– Je vais te saigner comme un cochon Guybrush…

Il parlait en dormant. Inutile de le réveiller, il aurait peut-être envie de mettre à exécution son funeste rêve. Et puis il est bien connu qu’il ne faut jamais réveiller les somnambules. Je lui subtilisai tout de même la poudre à canon qu’il avait à sa ceinture, il ne fallait pas qu’il lui vienne des idées salaces trop explosives.

Tiens ? Nous n’étions pas seuls. Enfin si, mais pas vraiment : le ramasse-banane™ de Toothrot était là. Ils allaient le manger aussi ? Quel modèle imposant en tout cas, ce ne devait pas être facile à porter. Je pensais à Herman : ce vieux fou n’apparaissait pas cette fois-ci pour nous aider.

Dehors, les cannibales discutaient paisiblement de notre sort :
– Ce n’est pas que je fasse le délicat, disait Monstre Rouge à Requin et l’autre cannibale à tête de citron. Je ne demande pas mieux que de manger ces types.
– Allez, on les mange ! s’écria Requin en sortant des couverts de table.
– Mais pense à tes artères ! l’avertit la tête de citron.
– Nous sommes des cannibales après tout Lemonhead, lui répondit Requin.

De toute évidence, c’était lui le plus carnivore de tous. S’il avait été le chef, nous serions probablement en train de bouillir dans une marmite avec quelques condiments.

– Oui, mais les cannibales doivent faire attention à leur graisses saturées comme tout le monde, souligna fort justement le chef des indigènes.
– Si je dois continuer à manger des fruits comme ça, ma tête va se transformer en gros citron… sauf ton respect Lemonhead.

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