S’il arrive à quiconque possède un compte Twitter ou Facebook de se sentir mal de supprimer un « ami » sur Facebook ou d’arrêter de le suivre sur Twitter, de bonnes raisons existent cependant de le faire. Je vais vous présenter huit types de personnes pour lesquelles il est temps de ne plus avoir de remords:
1. L’abusif:
Les pouces collés à son BlackBerry, ses doigts ne décollent jamais du clavier. Il se sent obligé en tout temps de nous préciser où il est, ce qu’il fait et avec qui il le fait. Sinon, c’est pour nous gratifier de son avis sur tous les participants de La Nouvelle Star, ou d’autres absurdités du même acabit. Pollueur du Net, il est temps qu’il comprenne que personne ne s’intéresse plus à quoi que ce soit qu’il ait à dire, fût-ce exceptionnellement intéressant (l’histoire du garçon qui criait au loup…).
2. Le dégoûtant:
Certaines personnes ne semblent pas avoir de pudeur, tant elles partagent chaque détail médical, photo à l’appui, sans même imaginer à quel point elles ne provoquent que dégoût et embarras. Vos kystes, grippes intestinales ou autres maladies sexuellement transmissibles n’intéressent que vous, et c’est bien ainsi. Si le résultat de votre biopsie est négatif, il est bien légitime de s’en féliciter publiquement, mais l’état de vos selles, bien qu’incroyable, ne devrait pas être photographié et encore moins partagé.
3. Le prosélyte:
Il ne s’agit pas ici de témoins de Jéhovah qui vous réveillent le dimanche matin, bible à la main et insensibles à votre besoin de sommeil. Le Prosélyte, dans le cas qui nous occupe, n’a de cesse d’ennuyer son monde avec toutes les causes, batailles politiques ou autres groupes pour le sauvetage de telle ou telle espèce menacée. Si la cause en question nous préoccupait vraiment, nous aurions décidé seuls, comme des grands, de rejoindre le groupe idoine. Alors quand il s’agit en plus de créationnistes, intégristes religieux ou autres propagandistes, il ne faut plus hésiter un instant à couper les ponts virtuels.
4. Le private-joker:
En permanence en train de se fendre de private-jokes dont vous ne pourrez jamais comprendre pourquoi elles sont drôles (cela ne vous intéresse d’ailleurs pas le moins du monde), le Private-Joker vous fait vous sentir comme dans une réunion d’anciens élèves d’une école que vous n’avez jamais fréquentée. Le pire, c’est lorsque c’est à vous qu’il adresse les blagues en question. S’il est légitime de vouloir se souvenir d’un moment partagé entre quelques privilégiés, il n’est aucun besoin de le partager publiquement de manière frénétique.
5. Le répondeur:
Toutes ses interventions commencent par @Machin ou par « En réponse à Truc ». Sur Twitter, il est d’autant plus énervant que la plupart du temps vous ne voyez même pas le post auquel s’adresse la réponse. C’est comme prendre un film de David Lynch en cours: vous ne comprenez rien et votre esprit se rapproche discrètement de la folie. Il n’a jamais rien à dire de lui-même, et se nourrit et prospère grâce à ce que les autres ont à dire. Trouve quelque chose à dire par toi-même ou tais-toi.
6. Le neuneu:
La seule personne autorisée à vous transmettre des chain-mails dégoulinant de bons sentiments devrait être votre propre mère. Toute autre personne tombant dans ce genre de panneau et vous entraînant avec elle dans sa chute doit disparaître de vos contacts. Pareil pour les gens qui ne peuvent s’empêcher de céder à tous les smileys et avatars personnalisables (ou pas) et qui passent leur temps à vous « tagger » dans des photos représentant tous les Monsieur et Madame (vous savez, ces personnages de BD pour enfant, portant des noms tels que Monsieur Heureux et Madame Bonheur). Un de temps en temps ça va, plus, ça gonfle.
7. Le pêcheur:
Ces personnes souffrant d’une faible estime de soi ont constamment besoin de l’approbation des autres ou de l’intérêt de ceux-ci quant aux détails de leur vie. « J’ai envie de pleurer », « Vous ne devinerez jamais ce que je viens d’acheter » ou encore « J’ai hâte d’annoncer la bonne nouvelle à tout le monde » sont le genre de messages dont le Pêcheur est coutumier. Ces phrases vagues poussent évidemment les gens à demander « Pourquoi? », « Quoi donc? » ou « Comment ça se fait? », ce qui est exactement l’objectif recherché pour attirer l’attention en éveillant la curiosité des autres avant de la décevoir, généralement. Laissons-donc le Répondeur poser ces questions, ces deux-là sont fait pour s’entendre. Mais pas avec vous, c’est tout.
8. L’inconnu:
Chacun a dans sa liste d’amis sur Facebook des gens qui n’en sont pas. Même pas des potes, ni forcément des connaissances. Qu’il s’agisse d’anciens camarades de classe à qui vous n’avez pas parlé depuis des années, de gens que vous avez croisé une fois dans un cocktail ou encore de personnes avec qui vous avez 90 amis en commun mais n’avez jamais rencontré, personne n’y échappe (ou presque). Et vous devez voir votre « Wall » pollué chaque jour par les inepties de ces gens avec qui vous n’avez rien à voir. Vos vrais amis vous ennuient déjà souvent, mais c’est normal, c’est aussi à ça qu’ils servent. Mais quant aux autres, débarrassez-vous en! Votre personnalité ne souffrira pas de la diminution de votre nombre de « friends » qui n’en sont souvent pas, bien au contraire.