Microsoft a annoncé la sortie officielle de la nouvelle version de son navigateur web : Internet Explorer 8.
Version anglaise (mais plus complète).
Quand vous travaillez dans le domaine du développement web, l’annonce d’une nouvelle version d’un navigateur majeur est toujours un moment de grande angoisse et d’appréhension. Encore que, des fois, cette appréhension peut se transformer en joie (Firefox passant de 2 à 3, youpi).
En effet, réaliser un site, c’est comme faire une peinture en sachant que les personnes qui la verront seront soit borgnes, daltoniennes, myopes ou carrément aveugles. Il est presque impossible de savoir à l’avance comment un observateur percevra votre création.
C’est pour cette raison qu’il existe des standards, autour desquels une documentation très dense existe, afin de définir à quoi telle ou telle chose doit ressembler, au détail près. Malheureusement, tout le monde ne suit pas ces standards et c’est d’autant plus affligeant lorsque ces entités sont aussi les navigateurs les plus utilisés sur le web. Internet Explorer s’est traîné pendant des années cette réputation de mauvaise graine.
La bonne nouvelle, c’est que la nouvelle mouture se targue d’être enfin compatible avec les standards habituels (CSS 2.1 et un poil de CSS 3). Cette mini-révolution a un coût : le navigateur intègre une option de rétro-compatibilité pour permettre aux utilisateurs de continuer à visualiser le chaos du web, qu’ils ont même partiellement créé en boudant les normes pendant des années.
Cette évolution est donc une excellente nouvelle mais qui reste à prendre avec certaines pincettes toutefois. Il faut en effet savoir qu’entre la release d’une nouvelle version et son déploiement effectif chez les utilisateurs, il faut bien souvent compter plusieurs mois au minimum et plus généralement, plusieurs années.
Cela signifie que l’horizon semble s’éclaircir (un peu), mais qu’il faudra tout de même se traîner certains boulets pendant encore quelques temps.
Le jour où nous pourrons enfin faire piquer le vieux IE6 pour atténuer ses souffrances approche à grands pas.