Pauvre Ergondule. Complètement dépassée par ce monde extérieur.

Ergondule fit encore quelques rencontres ce soir-là…

… mais ces personnes-là l’ignorèrent totalement…

… autrement dit, rien de bien intéressant pour elle.

C’est donc seule qu’Ergondule rentra chez elle. Il faudra qu’elle reconsulte la bohémienne, pour avoir plus de précisions.

Pourtant, contre toute attente, quelqu’un avait remarqué Ergondule.

Plus tard dans sa soirée, Ergondule choisit d’aller se promener dans ce qu’elle croyait être un jardin publique. Après tout, c’est aussi un excellent endroit pour faire des rencontres.

Et effectivement, Ergondule rencontra un homme.

L’homme : Hé ! Tu prends combien ?
Ergondule : Hein ?

L’homme : C’est combien la passe avec toi ? Ca doit pas être donné, parce que vu la bouche que tu as ma grande ! Mmmmm !

Ergondule : Heu… Je suis désolée mais je ne comprends pas ce que vous dites. Je ne sors pas souvent de ma petite maison vous savez, alors je ne comprends pas bien les nouvelles expressions !

L’homme : Ouais ben laisse tomber. Je vais bien en trouver une moins farouche que toi. Dommage, parce que ta bouche… ! Enfin tant pis. Salut.

Sûr du talent musical de son fils, Alphonse a inscrit Alfred dans une école de musique. Il ne pourra y entrer qu’à ses six ans, mais il vaut mieux réserver la place.

Et deux semaines plus tard, Alphonse se faisait livrer un piano.

« Et s’il préfère la trompette ? » a demandé Antoinette.

Non. Alphonse en est certain : le nouveau Mozart est né.

Ainsi va la vie, à Monster City…

C’est au restaurant qu’Ergondule a choisi de tester ses charmes… cachés dirons-nous.

Le serveur : Hé toi ! J’ai un client là-bas qui me demande combien tu prends ?
Ergondule : Hein ?
Le serveur : La passe ? C’est combien ?
Ergondule : Hein ? Je voudrais le menu s’il vous plaît.
Le serveur : Ah, c’est ton jour de congé alors ? Je savais pas que vous en preniez dans le métier.

Ergondule n’avait pas très bien compris ce que voulait ce monsieur. Elle se dit qu’il serait temps, en effet, qu’elle sorte plus souvent : les gens parlaient un dialecte qu’elle ne comprenait plus.

Alphonse lui a acheté une perruque, parce qu’il a toujours aimé les blondes. Ca va, Antoinette aime bien, elle trouve que ça la rajeunit.

La garde-robe d’Antoinette, c’est également Alphonse qui s’en occupe. Pourquoi ne pas montrer ses atouts, quand ils en valent la peine ?

Alphonse a donc mis à la poubelle tous les pantalons d’Antoinette. Il ne lui reste plus que des minis jupes.

Le seul « hic » dans le fait de vivre avec Antoinette (tout ne peut pas être toujours rose non plus), c’est lors de la préparation des repas.

Antoinette refuse CATEGORIQUEMENT de faire à manger pour Brandon, Dylan et Steve, les amis invisibles d’Alphonse.

Alphonse doit donc manger seul, devant eux.

Alphonse : Scrontch Excusez les gars Scrontch mais moi Scrontch j’ai trop faim !

Autant vous dire que Brandon, Dylan et Steve n’apprécient pas beaucoup Antoinette, qui vient casser ainsi leurs habitudes.

La chambre d’Alfred, c’est Alphonse qui l’a préparée tout seul.
Antoinette a été surprise par tant de bons goûts !

Et le petit monst… ange a l’air ravi de cette chambre, rien que pour lui !

Il y passe des heures à taper sur son xylophone. L’autre jour, Alphonse est sûr de l’avoir entendu jouer Au Clair de la Lune. Alphonse en est tout fier. Alfred deviendra un grand musicien.

C’est Alphonse qui apprend à Alfred à aller sur le pot.

Alphonse : Voilààà ! Tu vois, tu dois faire pipi et caca sur le pot. Sinon, tu vas abîmer tes vêtements si tu fais dedans.

C’est également lui qui apprend Alfred à marcher.

Alphonse : Voilààà ! Il faut marcher debout, sinon tu vas abîmer tes vêtements en te traînant toujours par terre.

Pendant ce temps, Antoinette mène la maison d’une main experte.

Ah oui, vous avez remarqué ? Ce n’est pas très flagrant, mais Antoinette a beaucoup changé depuis qu’elle vit avec Alphonse.