Eqqo: Une aventure narrative et poétique (Nintendo Switch)

Je me suis acheté un nouveau jeu sur la Nintendo Switch, c’est le Eqqo que je vais vous présenter aujourd’hui.

« Mon nom est Seada. Je suis tisserande. A l’aide de mon fil, je conte les petites et grandes histoires de mon peuple. Des histoires comme celle de l’enfant qui sauva notre vallée… L’histoire de mon fils Eqqo à qui la vie avait tout donné, sauf le sens de la vue. Ses oreilles, cependant, étaient avides des légendes dont je tissais les tapisseries sacrées pour les temples de nos villages. Sa favorite était celle du Dieu Serpent, qui descendait du ciel pour déposer un Oeuf sacré au cœur d’un arbre sans âge… L’Arbre-Mère. Hélas, malgré la beauté des légendes, le monde oubliait les dieux. Bientôt, on parla d’un homme venu d’une autre vallée et qui levait une armée pour asservir et voler. Ce n’était pas une légende, mais une réalité brutale qui frappa notre village, parmi bien d’autres. Eqqo restait un enfant. Un jour il sortit jouer… Et ne revint jamais. Depuis je n’ai cessé de le chercher, l’appeler, le pleurer… En vain. Mais il y a toujours un moyen… un espoir… et cela commença avec un simple fil. » ainsi commence votre aventure dans Eqqo

C’est donc l’histoire d’Eqqo, un petit garçon aveugle et de sa mère tisserande. Ce jeu se déroule sous la forme d’une histoire interactive dans laquelle vous incarnez Seada la tisserande qui va guider son fils tout au long de son aventure à la manière d’un narrateur omniscient en l’aidant notamment à résoudre les mystères d’un immense temple. A l’origine, le jeu est développé par Parallel Studio pour la réalité virtuelle sur smartphone grâce à des casques spécifiques. Eqqo a bénéficié d’une adaptation sur Nintendo Switch qui est très réussie et qui utilise au mieux les fonctionnalités de la console écran tactile, gyroscope… Ce test a d’ailleurs été réalisé essentiellement en mode nomade afin de pouvoir en bénéficier au mieux . Un mode docké existe, mais vous prendrez moins de plaisir à suivre les aventures d’Eqqo qu’en mode nomade, là où le jeu prend du sens.

Un gameplay unique sur Switch !:

Eqqo propose un gameplay encore unique sur Nintendo Switch puisque le gyroscope vous permet de visualiser le monde qui entoure le petit garçon, et ce à 360°. Merci à l’adaptation de la VR ! Vous pourrez ainsi visualiser avec précision tout ce qui vous entoure et découvrir les mécanismes cachés et les fresques partiellement effacés qui recouvrent les murs du temple d’Issa. Un menu constitué de simple point blanc vous permettra de changer la vue dans la pièce afin d’améliorer votre visibilité dans les différents endroits et afin de suivre la progression d’Eqqo.

Pour ses déplacements, vous devrez tapoter l’écran afin de faire du bruit et ainsi de guider le petit garçon aveugle au travers de plaines ou d’un temple. Eqqo a une démarche mal assurée, mais il contournera sans problème les obstacles se dressant sur son chemin ou les escaladera. Il possède peu de capacité, se déplacer, porter l’oeuf sacré et activer quelques mécanismes. L’oeuf, bien que fragile et vulnérable, vous sera utile, car il sera la clé de nombreuses portes et mécanismes. Toutes les autres actions seront effectuées par Seada, c’est-à-dire, vous. Vous pourrez déplacer des objets, faire apparaître des fresques, actionner des leviers et des rouages. Grâce à ces 3 « personnages », vous devrez résoudre les énigmes qui vous barrent la route et éviter les ennemis qui essaient de voler ou de manger l’oeuf sacré, les ombres et le sonneur de cloches.

Une ambiance assez triste mais poétique:

Eqqo est un jeu triste. Dès la bande-annonce, diffusée avant l’apparition du menu, vous vous rendez compte que l’ambiance ne sera pas à la fête. A l’image de Rime, les musiques et les décors que vous traverserez seront poétiques, les mélodies d’ambiance et les bruitages accompagnant parfaitement l’histoire du jeu et vous permettant de réfléchir aux différentes énigmes tout en gardant à l’esprit l’importance de votre quête et la fragilité de votre équipe.

Seada sera toujours présente même si elle n’apparaît pas, ses actions étant omniprésentes et nécessaires pour avancer dans le jeu. Sa voix vous accompagnera, vous contant l’histoire de son fils et de l’oeuf sacré au fur et à mesure de votre progression. Une voix off en français ou en anglais est disponible accompagnée, si vous le souhaitez, de sous-titres. Il est vraiment très agréable d’avoir une narration en français d’autant qu’elle contribue à l’ambiance générale du jeu, entre conte et énigme. Cette dernière, bien que volontairement triste, vous donnera envie d’avancer pour connaître la fin de la légende « de l’enfant qui sauva son village ».

Je vous ai enregistrée la séquence de gameplay que voici.

Eqqo: Gameplay (partie 01).

Conclusion:

Eqqo est un conte interactif touchant qui vous offrira une très belle, mais triste histoire. Celle-ci est intéressante et vous transportera dans un pays lointain où les légendes sont encore bien présentes pour leurs habitants. Le gameplay est innovant et bien pensé. Il vous permet de vous immerger dans le jeu et d’utiliser votre Nintendo Switch autrement. Les graphismes, les musiques et la voix off en français vous offriront une expérience poétique au cœur de cette épopée. Le seul bémol vient des énigmes un peu répétitives, mais Eqqo est un très bon jeu entre réflexion et conte interactif. Il vous faudra entre 5 et 6h pour finir le jeu. Il coûte seulement 6 euros sur l’eshop.

Leisure Suit Larry: Wet Dream Don’t Cry (Nintendo Switch)

Je me suis aussi acheté le pack avec les deux jeux Leisure Suit Larry sur Nintendo Switch à commencer par Wet Dream Don’t Cry qui est le premier.

S’il y a bien un nom parmi tant d’autres qui ont marqué la culture des point’n click, il s’agît bien de ce bon vieux Larry Laffer. Le protagoniste d’une série encore et toujours destinée à un public mature créé par Sierra fait un comeback après une dizaine d’aventures étalées sur les 30 dernières années. Cette dernière bien nommée Wet Dream Don’t Cry porte déjà avec ce titre un jeu de mot salace que l’on peut facilement rattacher à la personnalité de ce cher Larry.

Papy Larry découvre Internet:

Alors qu’a l’accoutumée, les aventures de Larry se passent dans un décor des années 80, avec des pantalons pattes d’éléphant et des chemises ouvertes laissant dépasser des buissons de poils encerclés d’une chaîne en or, cet épisode joue la carte de l’avancée dans le temps. En effet vous commencerez l’histoire en vous réveillant après plusieurs années dans un complexe étrange et insalubre avant de retrouver la lumière du soleil. Larry n’aura pas pris une seule ride pendant ce long sommeil. Ainsi une fois fraîchement arrivé dans le présent, vous ferez la rencontre du running gag qui vous suivra pendant toute la durée du jeu, une critique mêlée à une parodie de notre société actuelle du point de vue d’une personne venant du passé. Notez là qu’il s’agît bien d’un reboot et non pas d’une suite quelconque, de sorte que n’importe qui pourrait commencer le jeu sans ne jamais avoir entendu parler de la franchise sans être dépaysé (bien entendu il y aura des références aux anciens pour faire plaisir aux fans).

Notre protagoniste se retrouve tel un adulescent complètement dépassé par les nouveaux usages de la drague moderne et va donc faire face à des jeunes absorbés par leurs téléphones qui postent des photos sur Instacrap et Farcebook ou draguent sur Timber au lieu de se rencontrer physiquement. Vos aventures vous emmèneront dans une suite de rendez-vous sur Timber après avoir trouvé accidentellement un smartphone dans les toilettes d’un bar, une quête pour rattraper le retard technologique et augmenter votre note afin de pouvoir avoir un rendez-vous avec Faith, une cible de plus dans le tableau de chasse de Larry. Vous croiserez sur votre route une entreprise technologique malveillante appelée Prune et faisant office de parodie non cachée d’Apple avec un vagin en guise de logo… Préparez vous pour environ 8 heures d’allers-retours et de collecte d’objets pour progresser.

Bien (mal)heureusement, la touche Leisure Suit Larry est toujours présente et l’écriture des différents dialogues ne vous épargnera pas une bonne pelletée de blagues salaces qui vous feront probablement souffler du nez de temps en temps tant elles sont ridicules (même forcées parfois). C’est un point qui pourrait être handicapant et qui dépendra vraiment de votre humour, mais sachez que le jeu, se basant complètement la dessus, sera du quitte ou double. Fort heureusement, il y a quelques moments où le jeu brille, notamment un passage vous mettant dans un environnement complètement pixelisé en hommage aux premiers jeux de la série et se concluant dans un dialogue avec le président Donald Trump.

Au niveau du gameplay, c’est un point’n click tout ce qu’il y a de plus classique, vous pouvez, selon vos préférences, vous déplacer et pointer des objets avec les 2 sticks ou  avec l’écran tactile en mode portable. Les nombreuses interactions avec le décor laisseront l’occasion à Larry de sortir des petites blagues et les puzzles ne sortent pas de l’ordinaire avec des combinaisons d’objets que vous cumulerez dans votre inventaire et qui vous permettront de passer à la situation suivante. On appréciera, pour les néophytes ou ceux qui en ont marre de chercher, qu’au bout d’un moment, une pression sur la flèche du bas mette en surbrillance la totalité des interactions possibles dans la pièce dans laquelle vous vous trouvez.

Le style graphique est intégralement réalisé sous forme de dessins réalisés à la main par les équipes de CrazyBrunch pour un rendu très propre, le tout affublé d’animations qui n’ont rien à envier aux dessins animés de ces dernières années. Vous visiterez une vingtaine de lieux entre des clubs de strip tease, la plage de Cancun ou encore le centre ville de New Lost Wages. Les voix sont très bien réalisées et, chers francophones, nous avons le droit à des sous-titres ! Même si bien sûr, la plupart des blagues sont difficiles à traduire et que je ne peut que vous recommander d’avoir le tout en VO.

Voici ma vidéo de gameplay du debut du jeu.

Leisure Suit Larry: Wet Dream Don’t Cry #01: Partie 01.

Conclusion:

Leisure Suit Larry Wet Dreams Don’t Dry fait honneur à son héritage laissé par Sierra et fait peau neuve après une demi-douzaine d’années d’absence. Son humour très porté sous la ceinture ainsi que la personnalité attachante de ses personnages, autant anciens que nouveaux, donnent beaucoup d’occasions de décrocher des sourires. Le but principal de ce point’n click humoristique est bien atteint. On pourra noter cependant quelques blagues forcées et un type d’humour qui parlera plus facilement à des grands enfants ou adolescents qui poufferont à la moindre référence sexuelle, mais cela reste la signature de la franchise. Les puzzles restent classiques, à base d’inventaire et de combinaisons d’objets, et l’intégration du tactile est la bienvenue pour une expérience un peu plus fluide que manette en mains.

Aerial Knight’s Never Yied démo: Une course effrénée vers l’infini (Nintendo Switch)

Je me suis aussi téléchargé la démo de Aerial Knight’s Never Yield.

Les jeux de course infinie ont toujours eu un attrait particulier, avec leur mélange de réflexes rapides, de musique entraînante et de visuels captivants. Aerial Knight’s Never Yield, disponible sur Nintendo Switch, est un ajout récent à ce genre en constante évolution. Dans cet article, nous allons explorer ce jeu unique, mettre en évidence ses caractéristiques principales et vous plonger dans son monde visuel et sonore remarquable.

Course contre la montre:

Aerial Knight’s Never Yield vous place dans les chaussures d’un protagoniste dynamique nommé Wally. Vous devez courir à travers les rues futuristes d’une ville en plein essor, en évitant des obstacles, en esquivant des ennemis et en sautant sur des toits pour échapper à un destin funeste. La particularité de ce jeu réside dans sa nature infinie, ce qui signifie que la seule façon de progresser est d’aller de plus en plus loin.

Un mélange unique de styles.

L’une des caractéristiques les plus marquantes d’Aerial Knight’s Never Yield est son mélange unique de styles visuels et musicaux. Le jeu adopte un style artistique qui mélange l’esthétique futuriste avec des éléments urbains, créant une atmosphère visuellement saisissante. L’accompagnement musical, composé par le talentueux Danime-Sama, ajoute une dimension profonde au jeu. Les rythmes percutants guident votre course et s’adaptent à l’intensité de l’action.

Jouabilité simple, défis complexes:

Le gameplay d’Aerial Knight’s Never Yield est simple à comprendre, vous pouvez courir, sauter et glisser pour éviter les obstacles et les ennemis. Cependant, la véritable profondeur du jeu réside dans la rapidité de vos réflexes. Vous devrez prendre des décisions rapides et précises pour éviter de trébucher et pour atteindre des objectifs de plus en plus difficiles. Les compétences de Wally évoluent au fil du jeu, offrant de nouvelles façons de relever les défis.

Rejouabilité infinie:

Aerial Knight’s Never Yield offre une rejouabilité infinie, car chaque course est unique. Les niveaux sont générés de manière procédurale, ce qui signifie que vous ne jouerez jamais deux fois la même course. Cette variété constante garantit que le jeu reste frais à chaque session de jeu.

Voici la bande annonce du jeu.

Aerial Knight’s Never Yied: Bande annonce.

Conclusion:

Aerial Knight’s Never Yield sur Nintendo Switch est une expérience de course infinie qui mélange habilement des visuels artistiques captivants avec une bande-son entraînante. Que vous soyez un passionné de jeux de course ou un joueur occasionnel à la recherche d’une aventure palpitante, ce titre a de quoi plaire. Préparez-vous à courir pour votre vie, à vous laisser emporter par la musique et à défier vos réflexes dans ce jeu unique.

Si vous cherchez une expérience de course sans fin qui offre une immersion visuelle et musicale impressionnante, Aerial Knight’s Never Yield mérite sans aucun doute d’être exploré sur votre Nintendo Switch. Alors, enfilez vos baskets virtuelles et préparez-vous pour une course sans fin à travers un monde futuriste qui ne ralentit jamais.

The Last of Us (2023) (saison 01): Résumé de l’épisode 02

Voici le résumé et aperçu de l’épisode 02 de la série télé The Last of Us.

The Last of Us (2023) (s01x02): Infectés.

Résumé: En 2003, les autorités de Jakarta montrent à Ratna Pertiwi, une professeure de mycologie, un échantillon d’un humain, qu’elle identifie comme Ophiocordyceps. Le lieutenant-général Agus Hidayat montre à Ratna le cadavre d’une femme avec une marque de morsure humaine sur sa jambe et des croissances fongiques dans sa bouche. Il informe Ratna que la femme a été tuée après avoir mordu ses collègues dans une usine de farine, tandis que d’autres collègues sont portés disparus. Ratna remarque que l’emplacement fournit un excellent substrat pour le champignon, ajoute qu’il n’y a pas de remède ou de vaccin contre l’infection et recommande de bombarder Jakarta pour contenir l’épidémie.

En 2023, Joel et Tess tiennent Ellie sous la menace d’une arme et exigent de savoir pourquoi ils ont été chargés de l’escorter. Ellie révèle que les Lucioles ont établi un camp secret dans l’ouest avec des médecins travaillant sur un vaccin pour prévenir l’infection, et que son ADN peut être la clé du succès. Joel exige qu’ils retournent dans la zone de quarantaine mais Tess, toujours sceptique quant à l’immunité d’Ellie, le convainc néanmoins de donner suite à leur arrangement car les Lucioles leur donneront toujours des fournitures.

Alors que le groupe se dirige vers le capitole de l’État du Massachusetts, Tess découvre un groupe d’infectés bloquant leur route, expliquant à Ellie que les champignons peuvent détecter des humains non infectés sur de longues distances et attirer leurs hôtes vers eux. Tess suggère de passer par un musée. Un effondrement du toit attire deux « claqueurs », des hôtes mutés qui dépendent du son pour se déplacer. Ellie se fait mordre et Joel et Tess tuent les claqueurs. Arrivés à la State House, ils trouvent des combattants des Lucioles morts ; Joel trouve des preuves d’infection et suppose qu’ils se sont entretués. Tess essaie de trouver des indices sur la prochaine étape, mais Joel lui dit que le travail est terminé et qu’ils rentreront chez eux. Tess lui dit qu’elle ne peut pas revenir en arrière, révélant une marque de morsure sur son cou. Elle révèle que la marque d’Ellie a déjà guéri, prouvant son immunité. Joel tire sur une Luciole infectée qui tente de les attaquer, révélant leur emplacement à d’autres hôtes infectés de la ville. Tess dit à Joel d’emmener Ellie chez les autres passeurs Bill et Frank. Elle couvre la pièce d’essence et de grenades alors que Joel et Ellie partent. Un homme infecté commence le processus de conversion de Tess lorsqu’elle enflamme le bâtiment, tuant les créatures. Joel et Ellie regardent la State House exploser avant que Joel ne s’éloigne.

ATTENTION: Je ne fais et ne propose AUCUNE COPIE d’épisode ni de quoi que ce soit, merci de ne pas me contacter à ce sujet car je ne répondrai pas.

Hyrule Warriors: L’ère du fléau démo: Et ça fait pif, paf, pouf (Nintendo Switch)

Une autre démo que j’ai téléchargée pour la Nintendo Switch est celle de Hyrule Warriors: L’ère du fléau.

Bien sur le jeu propose une sauvegarde automatique.

Et voici en même temps les commandes du jeu.


Au lancement de la Switch en 2017, The Legend of Zelda: Breath of the Wild se montrait enfin aux joueurs du monde entier. Il devient un des opus les plus acclamés de la série tout en étant le plus grand succès de celle-ci. Le titre devient également une des nouvelles références de son genre, inspirant beaucoup de studios de développement petits comme grands. Nintendo annonce ainsi une suite en 2019 sans plus de précision. Alors que nous regardons tous en direction de celle-ci, la surprise fut de taille cette année en découvrant que Nintendo travaille également sur un préquel de Breath of the Wild en collaboration avec Koei Tecmo. D’ailleurs, ce préquel sort déjà tandis que le développement de la suite se poursuit tranquillement. J’ai pu combattre dans le passé à travers Hyrule Warriors: L’ère du fléau sur ma Nintendo Switch. Voici mon bilan de cette bataille épique!

100 ans avant Breath of the Wild…

Il y a 3 ans, nous commencions notre aventure endormi au fond d’une caverne et réveillé par une voix de jeune femme. On se souvient avoir débuté presque nu, sortir de cette caverne et admirer la magnifique vue sur Hyrule du haut d’une falaise sur quelques douces notes de piano. Un réveil sur un monde vide de monde et en ruine certes, mais le début de l’exploration d’un vaste monde coloré et rempli de mystères liés à quelques événements passés. Un passé que nous apprenons à connaître à travers quelques photos sauvegardées dans une mystérieuse tablette et des bribes de scène issues des souvenirs d’un Link se remémorant l’origine de ces clichés.

Cette année, il est temps de vivre directement l’origine de tous ces évènements et ce qui a amené le vaste Royaume d’Hyrule à tomber en ruine. Après une mystérieuse scène avec un petit gardien voyageant dans le temps. Cette fois-ci, on ne se réveille pas dans un monde silencieux, on est déjà sur le champ de bataille opposant les milliers d’hommes de l’armée du Roi Hyrule face à des hordes de monstres. Nous sommes à l’aube de la catastrophe ayant ruiné Hyrule, obligé la princesse Zelda à sceller le fléau et endormi son chevalier héroïque.

Que s’est-il passé il y a 100 ans? Comment les 5 fameux prodiges de la légende, que l’on voit à travers quelques souvenirs dans Breath of the Wild, se sont réunis pour combattre ensemble cette menace mondiale incarnée par le Fléau ? Pour répondre à ces interrogations, la Team Zelda et les spécialistes de l’expérience du jeu d’action de chez Koei Tecmo s’associent et nous proposent de vivre tout ça par nous-mêmes sur les champs de bataille opposant l’armée d’Hyrule aux sombres forces oeuvrant à la résurrection du Fléau Ganon.

Hyrule Warriors: L’ère du fléau nous dépeint ces événements passés avec une expérience de jeu pleine d’action et relativement moins paisible que Breath of the Wild n’a pu l’être. Ceux qui iront en ligne droite enchaineront quelques chapitres d’un scénario divisé en plusieurs champs de bataille rythmé entre affrontements et cinématiques. Si elles fussent rares dans Breath of the Wild, elles sont très nombreuses dans Hyrule Warriors. Elles dépeignent des scènes d’actions épiques ou encore des scènes calmes parfois émouvantes. Osons dire qu’on a ici le scénario qu’on était en droit d’avoir dans Breath of the Wild plutôt que quelques souvenirs.

Pour beaucoup, il n’était certainement pas difficile d’avoir plus de scénario que Breath of the Wild, n’en déplaise à ceux qui défendent ce point en invoquant le lore assez dense de cet opus. Cette trame timide du premier jeu ne nous permettait pas forcément de sympathiser avec les différents personnages et certaines scènes du jeu. Dans L’ère du fléau, vous en aurez suffisamment et on est même surpris du développement du caractère ainsi que des relations entre les différents protagonistes. On peut être sceptique en se lançant dans cette aventure, mais on en ressort plutôt surpris. Un contraste intéressant entre la mélancolie des souvenirs lointains de Breath of the Wild et les scènes présentant des personnages chaleureux, plein de vie de Hyrule Warriors. On regrettera la mise à l’écart de certains autres personnages intéressants.

Cela indépendamment même des évènements du jeu qui proposent un développement de différents éléments, pertinents ou non, évoqués par Breath of the Wild voire quelques surprises cohérentes ou non qu’on vous laisse découvrir. Au-delà des nombreuses missions annexes, ceux qui en veulent simplement pour l’histoire enchaineront tout ça de manière très linéaire avant de terminer leur aventure après quelques dizaines d’heures de jeu. Une durée de vie qui double voire triple pour ceux qui vont s’attarder sur toutes les annexes et les centaines de champs de bataille du jeu. Une durée de vie relativement courte pour ceux qui se souviennent avoir passé des centaines d’heures à explorer Hyrule. Toutefois, nous soulignons bien cette notion d’exploration pour le premier jeu, car le développement de l’intrigue en elle-même ne tenait que sur un mouchoir de poche après tout.

Rappel sur la formule Warriors et premières différences:

En allant plus loin que ce voyage temporel de 100 ans, que peut-on dire du jeu ? Ceux qui auront joué à Hyrule Warriors sur Wii U ou Nintendo Switch, voire à Fire Emblem Warriors, vous pouvez déjà imaginer dans les grandes lignes ce qui vous attend. Toutefois, la première différence se situera dès que l’on valide l’écran titre. Contrairement aux précédentes collaborations Warriors citées, nous ne sommes pas sur un menu à choisir un mode de jeu ou des paramètres. On est directement projeté dans le récit du jeu et en relançant le jeu on se retrouve directement sur la carte 2D d’Hyrule au dernier moment où l’on a sauvegardé notre partie.

Une transition sans menu principal un peu comme dans d’autres collaborations Warriors dans lequel le scénario avait une place plus importante. Sans entrer dans les détails, l’autre différence se situera sur le casting jouable qui se veut moins dense comparativement à de nombreuses autres collaborations Warriors jouant beaucoup sur leur côté All-star. En revanche, chaque personnage est véritablement unique dans son style de combat et vous demandera un certain investissement afin de maîtriser les différentes possibilités de combos. Dans sa base, on pourrait prendre n’importe quel jeu ou collaboration de Koei Tecmo bien estampillé « Warriors » sur sa boite et comparer avec L’ère du fléau.

On se déplace sur une carte avec des couloirs et des pièces envahies d’ennemis par centaines voir milliers. Le but étant d’empiler les morts ennemis en remplissant les divers objectifs imposés par vos missions. On dirige le personnage qu’on a choisi sur cette carte et on mitraille les boutons d’attaque faible et forte afin de créer des combos. Chaque mort ennemie remplit une jauge d’attaque spéciale, qui une fois pleine nous permet de lancer une attaque surpuissante sur une grande zone de combat.

Certaines missions vous proposent de choisir entre plusieurs protagonistes qu’il sera possible de switcher en cours de mission. Notez que l’I.A contrôle les personnages jouables ou non que vous ne contrôlez pas, mais ne comptez pas trop sur elle pour vous aider à remplir vos missions. Elle lance une attaque tous les 100 ans et se déplace tranquillement vers vos objectifs. On exagère dans le sens où dans L’ère du fléau, quand vous avez plusieurs objectifs, l’I.A. se trouve souvent proche d’un de vos objectifs. A défaut de vraiment agir, il vous suffit simplement de switcher d’un personnage à l’autre pour accomplir vos objectifs. Voilà en quelques mots cette fameuse base que vous connaissez peut-être déjà sur Nintendo Switch à travers le précédent Hyrule Warriors ou Fire Emblem Warriors. Allons légèrement plus loin et comparons justement avec le précédent Hyrule Warriors.

On parlait d’un casting au style de combat unique, ce serait un mensonge de dire que la trentaine de personnages du précédent Hyrule Warriors ne comptait que des doublons. Le style de combat de chacun était unique et certains personnages pouvaient radicalement changer de style dépendamment de l’arme équipée. Dans L’ère du fléau, seul Link possède encore cette particularité dont on pourrait dire qu’elle lui provient même tout droit de Breath of the Wild. Les autres personnages n’ont plus qu’un style de combat, tous différents les uns des autres et ajoutant une mécanique d’Action Spécifique propre pour chacun d’eux et activable d’une pression sur ZR.

Cette Action pour Link est de sortir son fameux arc pour mitrailler quelques flèches sur les ennemis. La dimension aérienne est également plus présente dans cet opus. Il devient possible de commencer un enchaînement vous menant dans les airs et de le poursuivre d’une classique chute avec votre lame en avant pour percer violemment le sol. Ou avant cela de presser ZR pour activer le fameux « Bullet Time » de Link dans les airs avec son arc comme dans Breath of the Wild et ajouter quelques coups à votre combo avant de conclure sur une attaque finale à l’épée.

On ne parle que du cas de Link, mais chaque personnage à sa propre Action Spécifique. Ajoutant ainsi toujours plus d’originalité entre eux et permettant de rendre l’action toujours plus interactive et intense que le précédent Hyrule Warriors. Avec plus d’interaction à effectuer, on a ainsi plus de variété de combos possible et ainsi légèrement plus de variété de gameplays que la légendaire formule répétitive du « X+X+X+Y » pendant plusieurs dizaines d’heures. On ne dit pas que cela change énormément, car au final vous aurez potentiellement cette sensation. Cependant, l’action et la réflexion plus intense que le précédent Hyrule Warriors captivent beaucoup plus notre attention.

Breath of the Warrior:

Cette réflexion découle de mécanismes provenant du gameplay de Breath of the Wild et se mélangeant subtilement bien à la formule Musou. Contrairement au premier Hyrule Warriors, on ne tape pas juste bêtement en attendant l’apparition presque aléatoire de la jauge de faiblesse des ennemis. On parlait précédemment du « Bullet time » en dégainant votre arc dans le ciel avec Link, mais une autre mécanique invoque ce « Bullet Time » et cette fois-ci pour tous les personnages. Si vous avez joué à Zelda, vous vous en souvenez certainement. Il s’agit d’effectuer une esquive parfaite des offensives ennemies. Autrement dit, esquiver au moment même où l’attaque est supposée vous toucher.

L’autre différence avec l’arc c’est que cette esquive parfaite s’accompagne de l’apparition de la jauge de faiblesse de l’ennemi. Durant le ralenti, vous pouvez foncer et enchaîner les attaques sur votre opposant afin de diminuer drastiquement sa jauge de faiblesse. Employer une attaque surpuissante fait également automatiquement apparaître cette jauge de faiblesse en occasionnant de gros dommages en plus. Une fois la jauge vide, vous pouvez alors attaquer directement le point faible de l’ennemi qui lui fait baisser radicalement sa barre de vie.

Cette attaque sur le point faible s’accompagne toujours d’une mise en scène épique qui fait toujours plaisir à voir. Cette mise en scène avec jauge de faiblesse et attaque critique existait dans Hyrule Warriors, mais il y avait presque une part d’aléatoire. Sauf durant les combats de gros boss qui vous demandait la réflexion d’utiliser les bons objets pour faire apparaître cette jauge. Cette fois-ci avec l’esquive parfaite, comme dans Breath of the Wild, il s’agira de connaître le paterne de vos ennemis afin de pouvoir prendre un avantage certain sur eux. Sur les ennemis faibles et moyens, la mécanique vous permet d’expédier rapidement le combat, car le critique rime souvent avec la mort de l’ennemi.

Sur les ennemis les plus puissants et les boss, si vous ne voulez pas ajouter des heures de gameplay en plus à votre palmarès, il sera primordial d’infliger des coups critiques. En effet, sans en utiliser, vous en aurez pour des milliers de coups avant de pouvoir vider toute la barre de vie de votre adversaire. Si vous ne mourez pas avant lui ou si le chronomètre de la mission ne s’est pas déjà terminé avant. L’esquive parfaite est-elle la seule mécanique provenant de Breath of the Wild et susceptible de faire apparaître la jauge de faiblesse ? Koei Tecmo a su amener d’autres solutions et exploiter d’autres mécanismes de Zelda à cette fin.

Souvenez-vous des actions de la tablette Sheikah aidant votre exploration du vaste monde d’Hyrule. Ces actions sont accessibles à tout le casting de L’ère du fléau et en les utilisant au bon moment il est possible de casser une offensive ennemie en faisant apparaître une jauge de faiblesse. Par exemple, un ennemi peut avoir l’idée de vous balancer son arme sur vous. En utilisant l’aimant, vous pouvez la dévier pour la lui renvoyer. Chacune de ces actions particulières s’accompagne d’une icône indiquant quel mécanisme Sheikah peut contrer cette offensive. Ce qui vous permet de pouvoir rapidement retourner l’attaque et contrer efficacement.

Notez que pour utiliser une action de la tablette Sheikah, il faut maintenir la touche R et vous avez un Bullet Time le temps de saisir l’action Sheikah que vous désirez. Soulignons également que le temps d’exécution de cette action particulière varie énormément d’un ennemi à l’autre. Ainsi, il faudra parfois faire preuve de réflexe très sensible face à certains ennemis. Ultime possibilité par la touche L, utiliser les baguettes de « feu, glace ou foudre » afin de faire apparaître directement la jauge de faiblesse ennemie par usage de magie élémentaire. Cette magie est en quantité limitée et vous demande de récupérer du pouvoir élémentaire sur les sorciers apparaissant dans les missions. Vous pouvez également manger des pommes en quantité limitée pour récupérer une certaine quantité de cœur.

Un Warrior qui fait dans la démesure !

Sur le champ de bataille, ce savant mélange entre Breath of the Wild et Warriors fait mouche. Cette légère réflexion en combat peut troubler un simple fan de Warrior qui désire juste taper dans le tas. Tandis qu’un fan de Zelda n’y verra qu’une version plus intense et dynamique des combats de Breath of the Wild. Objectivement, la formule à l’incroyable potentiel de pouvoir plaire à n’importe quel public en recherche d’action. Bien que l’expérience soit captivante, on soulignera encore une fois que la dimension répétitive d’un Warrior peut apparaître après quelques missions.

Il ne s’agit pas simplement d’enchaîner des combinaisons de touche similaire durant plusieurs dizaines d’heures. C’est aussi la progression dans les niveaux et les missions qui amènent cette répétitivité. Vaincre X nombre d’ennemis, prendre le contrôle de X avant-postes, escorter telle unité ou vaincre un certain ennemi. Les missions s’enchaînent tout en proposant des objectifs qui finissent par tourner en rond. On parcourt des centaines de couloirs et de zones d’Hyrules pour accomplir ces missions qui deviennent anecdotiques, surtout les annexes.

De temps à autre, il arrive que Koei Tecmo exploite un autre lore de Breath of the Wild afin de briser l’échelle de la démesure du champ de bataille. Pourtant, l’idée n’est pas mauvaise compte tenu du contexte d’une bataille de tout un monde uni face à une menace vouée à détruire le monde. Certaines missions nous proposent de prendre directement le pilotage des Créatures Divines et de faire du grand ménage sur une vaste région d’Hyrule. On se retrouve alors dans une simple mission de shoot avec différentes commandes à effectuer. Un shoot normal, un shoot de zone, une super offensive physique ou une petite protection. Il est possible de jouer au gyroscope, mais la maniabilité n’est absolument pas optimisée. Nous sommes rapidement revenus sur des commandes classiques.

Selon la créature divine, les commandes sont plus ou moins subtiles. Mais les missions en elles-mêmes se résument souvent à juste se débarrasser de plusieurs milliers d’ennemis et des dizaines d’avant-postes. Une expérience de shoot qui permet de juste se défouler dans la démesure et sans pression si l’expérience Warriors n’est pas déjà un défouloir en soit. Le fait d’avoir fait une poignée de missions sur les Créatures en fait une expérience assez « exceptionnelle » et permet de garder cette dimension démesurée et mystique à ces phases de shoot. Pourtant, avec un certain recul, si vous décidiez d’enchainer chacune de ces missions les unes après les autres, l’expérience est tout aussi répétitive.

Quittons les immenses champs de bataille pour se reposer au campement. C’est au sommet de votre pilier que vous aurez une vue globale d’Hyrule. La carte en 2D est sous vos yeux et diverses icônes apparaissent. Certaines sont des batailles annexes, d’autres sont des quêtes annexes proposées par des PNJ de ce Hyrule en proie à la guerre. Sur le champ de bataille, on ne récolte pas uniquement des rubis, mais des matériaux et des ingrédients comme dans Breath of the Wild. En échange de cela, vous pourrez construire de nouvelles infrastructures comme des forges ou des magasins. Ou encore débloquer de nouvelles recettes de cuisine afin de cuisiner des plats aux divers effets passifs temporaires.

Il est également possible de faire progresser chacun de ses personnages poursuivant ces quêtes. Il ne s’agit pas de gagner des niveaux, mais comme dans un Warriors, en débloquant plus de possibilités de combo ou des mécanismes de combat. En progressant, vous pouvez également utiliser le détecteur Sheikah afin de vous indiquer dans quelles missions ou boutiques vous rendre pour rassembler certains matériaux. Si parcourir la carte d’Hyrule au curseur est embêtant, vous pouvez naviguer aisément à travers un système d’onglets tout aussi intuitif et pratique.

Des frustrations et des faiblesses dissimulées:

En parcourant les ruines d’Hyrule dans Breath of the Wild, on associe souvent ces actes aux forces du mal. Avec le recul de Hyrule Warriors, peut-être que ces ruines ne sont que vestiges de nos séances de défouloir. C’est une bonne occasion de s’attarder sur le monde de L’ère du fléau. Si dans Zelda, la majeure partie des paysages ne sont que tristes ruines, Hyrule Warriors se déroulant avant l’apocalypse nous permet d’apercevoir ces constructions du passé voire d’en parcourir certaines lors de nos missions. Certaines missions nous proposent des zones de jeu très restreintes.

D’autres nous laissent sur une carte avec des couloirs certes, mais également des zones plus vastes que l’on peut parcourir et explorer. On peut y explorer des avant-postes cachés sans lien avec la mission en cours, mais avec un coffre à ouvrir. Des coffres cachés sont également dissimulés dans la mission sans oublier le retour des Korogu cachés. Ce sont des objectifs annexes aucunement notifiés, mais qui ajoutent cette dimension d’exploration provenant de Breath of the Wild. Certains de ces éléments vous demandent même de faire intervenir l’usage de vos actions à la tablette Sheikah comme déterrer un coffre sous terre grâce à l’aimant.

Ce qui est frustrant en tant que fan de Zelda, c’est de devoir suivre ces couloirs et cette carte affichée sur notre écran. On se surprend à vouloir explorer les différentes cartes du jeu, mais à abandonner face à un mur visible ou non que l’on ne peut pas escalader pour explorer cet Hyrule d’il y a 100 ans. Un peu comme dans Super Smash Bros où certains décors de fond sont splendides et l’on souhaiterait tant les parcourir ou les voir de plus près. Mais nous sommes condamnés à les regarder de loin sans rien pouvoir toucher. Regarder de loin, c’est d’ailleurs certainement la chose à faire dans L’ère du fléau.

Afin de pouvoir proposer cette expérience d’action intense aux milliers d’ennemis, techniquement le jeu en pâtit. Nous pouvons comprendre la déception de ceux qui auraient souhaité avoir un rendu aussi beau voire supérieur à Breath of the Wild couplé à un framerate irréprochable. Autant être honnête avec vous, ce n’est pas avec Hyrule Warriors que vous l’aurez. En termes de rendu en TV comme en portable, la résolution dynamique est moins grande que Zelda avec même des chutes de résolution à certains moments que les fins limiers noteront. En ajoutant des textures parfois bizarres au sol et sur certains détails. Puis également une caméra complètement aux fraises en verrouillant un ennemi dans certains espaces très étroits.

Pourtant, la DA de Breath of the Wild étant ce qu’elle est, elle camoufle parfaitement tout ça. Malgré la résolution inférieure au premier Hyrule Warriors, l’optimisation TV et portable est meilleure. Puis la DA permet à L’ère du fléau de pouvoir prétendre être plus jolie que Hyrule Warriors Definitive Édition tournant pourtant à 1080p en TV. Malgré une certaine frustration, cette DA nous invite vraiment à explorer les recoins des salles et couloirs des missions du jeu. En termes de framerate, on tourne entre 20-30 fps. Les chutes ne sont pas rares lorsque l’action est très intense et encore plus en multijoueur à 2. Afficher des centaines d’ennemis, des effets d’attaques divers et parfois une météo. Il va sans dire que Koei Tecmo semble avoir énormément tiré des entrailles de la Switch.

Toutefois, sans véritablement défendre le titre sur ce point, un peu comme dans Zelda lorsque nos yeux s’habituaient à cette instabilité dans certaines circonstances, on finit par s’y faire et s’amuser. Alors même que techniquement le jeu fait des vagues, osons dire que l’intérêt ludique est supérieur au premier Hyrule Warriors. Ce vacillement technique n’a certainement pas permis à Koei Tecmo de plancher efficacement sur une option de mode performance (moins beau, mais plus fluide) ou de mode qualité (plus beau, mais moins fluide) comme dans Fire Emblem Warriors. Pour se consoler, les nombreuses cinématiques du jeu sont aussi belles que dans Breath of the Wild. Elles nous permettent d’apprécier le scénario de L’ère du fléau comme si l’on regardait un dessin animé. Un dessin animé entrecoupé par des phases de gameplay un peu moins jolies, mais pas moins sympathiques à vivre.

Terminons sur l’ambiance sonore du jeu. Les collaborations Warriors ont la fâcheuse tendance à utiliser les sonorités rock et électriques afin de donner un rythme correspondant à un jeu d’action. L’équipe Zelda a définitivement participé plus activement à ce nouvel opus d’Hyrule Warriors. Sur le scénario comme on le disait, mais certainement aussi sur les musiques du jeu. On a une bande sonore reprenant l’instrumentalisation classique de Breath of the Wild. Les musiques inédites ainsi que les arrangements étant surtout joués sur un rythme différent afin de pouvoir être associés à une expérience de jeu d’action. Par ailleurs, les musiques sont plus que présentes avec une pointe d’épique quand il le faut.

Une façon comme une autre de dépeindre toute cette vie présente sur le champ de bataille à l’inverse des ruines et du vide post-apocalyptique de Breath of the Wild. Certains thèmes également plus doux et émouvants pour accompagner les cinématiques poignantes du jeu. Sans oublier les jingles connus de la série Zelda.Enfin, les lignes de dialogues sont nombreuses et le doublage est de qualité pour chacun des personnages du jeu. Contrairement à Breath of the Wild à ses débuts, nul besoin de changer la région de votre console pour la langue du doublage. On adopte directement les acquis du patch avec le choix de la langue du doublage comprenant les classiques anglais et japonais, mais également le Français et quelques autres options.

Voici ma vidéo de gameplay de la première partie de la démo.

Hyrule Warriors: L’ère du fléau #01: Partie 01.

Conclusion:

Que s’est-il passé sur Hyrule 100 ans avant Breath of the Wild ? Les plus gros explorateurs auront eu des bribes de réponses comme un archéologue ou un historien cherchant à retracer de lointains récits. Koei Tecmo nous propose directement de vivre ces évènements sous une expérience moins aventurière, mais sous le feu d’un Hyrule en proie à un conflit mondial. Enchaînez les champs de bataille démesurés de Hyrule Warriors: L’ère du fléau et faites la lumière sur ce passé oublié. Une expérience perfectible, mais satisfaisante et de qualité. A défaut d’avoir cette année la fameuse suite de Breath of the Wild qu’on attend tous, ce préquel vous aidera incontestablement à vous défouler jusqu’à l’arrivée de la véritable aventure à vivre !