Nous travaillons dans l’ombre, jamais vous ne nous trouverez, mais victimes ou criminels si votre numéro apparait, nous nous vous trouverons

Cela fait quelque temps que la série Person of interest que j’aime vraiment bien passe tous les lundi depuis un mois en Belgique sur La une (peut-être même l’avez vous déjà vue passée dans mes statuts Facebook qui se trouve dans la sidebar), et j’ai décidé de vous parler de ma série fétiche du moment et aussi d’un des personnages principaux Harold Finch qui est mon préféré et dont pour plusieurs raisons (ceux qui me connaissent comprendront vite pourquoi en lisant l’article) je me sent assez proche.

Person of interest est une série que les paranoïaques doivent éviter ! L’intrigue repose sur un dispositif de surveillance à grande échelle, capable de prédire les crimes violents et actes de terrorisme. Les héros qui l’utilisent sont amenés à espionner des gens, grâce aux réseaux sociaux, aux smartphones, aux réseaux Wi-Fi, etc. Notre vie privée est-elle aussi vulnérable dans la réalité ?

A la base, la chaîne télévisée américaine CBS n’avait initialement commandé que 13 épisodes de la série Person of interest (Personnes d’intérêt au Québec). Devant le succès populaire, elle en a finalement commandé 10 autres, pour compléter la première saison.

1. Synopsis de Person of interest:

Harold Finch (Michael Emerson, alias Benjamin Linus dans Lost) est un génie informatique ayant conçu une machine capable de prédire les actes terroristes. « La machine » capte, stocke, analyse et recoupe automatiquement une masse gigantesque d’informations, collectées clandestinement depuis les caméras de surveillance, les échanges mails, les réseaux sociaux, les appels téléphoniques, etc. Cela suppose une surveillance permanente et à grande échelle de la population.

« La machine » est si puissante qu’elle anticipe également les crimes violents quotidiens, et les personnes concernées (auteurs ou victimes). Mais le gouvernement des Etats-Unis jugent ces informations non-pertinentes pour la sécurité nationale, et ne s’en préoccupe pas. Harold Finch décide alors de venir en aide à ces personnes lambda (personnes d’intérêt). Pour ce faire, il recrute un ex-soldat d’élite à la dérive, John Reese (Jim Caviezel) : il est chargé de surveiller les personnes dont le numéro de sécurité sociale a été donné par « la Machine ». En effet, ces personnes seront impliquées dans un meurtre sous 48h. Une course contre la montre s’engage alors pour les sauver, ou les empêcher de commettre un crime.

Chaque épisode permet non seulement de résoudre une affaire, mais également d’avancer dans l’intrigue principale.

2. La vie privée n’existe pas:

La série illustre de nombreux sujets de société contemporains: la corruption, la justice, etc. Mais le sujet le plus prégnant est celui de la vie privée, qui n’existe absolument pas. Si les systèmes de surveillance sont bien sûr à blâmer, le manque de vigilance des citoyens est également pointé du doigt.

« La Machine » sait tout:

« La Machine » conçue par Harold Finch est une sorte d’ordinateur surpuissant, hyper-connecté, et a priori autonome. Ses indications ne sont pas toujours précises, mais elle ne se trompe jamais. Lorsqu’elle propose aux héros un numéro de sécurité sociale correspondant à un meurtre imminent, il s’agit d’un résultat issu d’une analyse complexe de tous les dispositifs de surveillance qu’elle utilise: caméras de surveillance publiques et privées, échanges web, échanges mail, réseaux sociaux, déclarations d’impôts, casiers judiciaires, écoutes téléphoniques, opérations bancaires, parcours professionnels, etc. Rien ne lui échappe !

Les héros espionnent à tour de bras:

Lorsque « la Machine » donne un numéro de sécurité sociale à Finch et Reese, ceux-ci n’ont que 48h maximum pour trouver la personne désignée, et savoir s’il s’agira de la personne tueuse ou de la personne tuée. Il faut aller vite ! Heureusement, la capacité d’infiltration de John Reese est sérieusement soutenue par les compétences de Harold Finch en matière de hacking: ils peuvent placer un mouchard dans un smartphone à distance (écoutes, géolocalisation, etc.), espionner des mails ou des documents personnels en crackant un réseau Wi-Fi, contrôler un système d’alarme par Internet, forcer le mot de passe d’un compte Facebook, etc. Et en général très rapidement !

Ces intrusions, complètement banales dans la série, sont aussi le fait des personnes espionnées, qui protègent très mal leurs accès:

– Même mot de passe pour les mails, l’ordinateur, les réseaux sociaux et le cryptage Wi-Fi

– Mots de passe simplistes et faciles à cracker logiciellement: suites logiques, mots du dictionnaire, etc.

– Chiffrements Wi-Fi inexistants ou faibles (WEP)

– Etalage de la vie privée sur le web (commentaires, forums, blogs, etc.)

3. La série correspond-elle à une réalité ?

La plupart des éléments techniques présentés dans Person if interest existe aujourd’hui, rien dans ce qui caractérise la vie de tous les jours n’est inventé: on peut cracker (plus ou moins facilement) un réseau Wi-Fi, usurper l’identité de quelqu’un sur le web, géolocaliser en temps réel des smartphones, etc. Tout cela est même à la portée de tout le monde, ou presque. En revanche, il faut bien admettre que nos héros sont des hackers particulièrement rapides dans leurs opérations ! (format de la série oblige). Les épisodes nous rappellent toutefois que quantité de nos informations personnelles sont stockées sur des réseaux informatiques (locaux ou distants), qu’on ne protège pas toujours suffisamment.

Alors si vous voulez vous changer les idées (ou pas) et que vous avez l’occasion de regarder la série, n’hésitez pas ! Elle ne s’adresse pas qu’aux seuls geeks (nul doute que les femmes apprécieront le héros), on dénote une certaine forme d’humour, les scènes d’action sont au rendez-vous, et les interactions entre les différents personnages sont plutôt originales !

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