Les mémoires d’un pirate (133)

Epilogue: Un épilogue n’a pas de titre, alors ne le cherchez plus.

A insi s’achève le récit de ma première aventure. Celle qui fit de moi un pirate.

Bien sûr, ce ne fut pas toujours simple, mais j’avais pu accueillir de nouveaux amis, diriger un bateau, apprendre à manier l’épée en insultant à tout va…

Et avoir anéanti une vedette telle que LeChuck me cataloguait directement dans la catégorie des super-pirates qu’il ne faut pas embêter si on ne veut pas se retrouver à l’hôpital.

J’avais surtout libéré tous les pirates des caraïbes qui se retrouvaient enfin libre de piller et de massacrer qui bon leur semblait. Il fallait bien une justice dans ce bas monde !

Mes compagnons purent réaliser tous leurs rêves à l’issue de cette palpitante aventure. A la surprise générale, Carla et Meethook se découvrirent une passion commune : la solitude.

C’était d’autant plus étonnant quand on connaissait l’amour de Carla envers la coiffure et la sale coupe de chauve qu’avait Meethook. C’est sûr qu’avec lui, elle aurait du mal à perfectionner ses techniques aux ciseaux. Quoi qu’il en soit, les deux tourtereaux se retirèrent dans un coin isolé où ils vécurent heureux, les disputes mises à part, jusqu’à leur divorce, une semaine plus tard. Rassurez-vous, ils se remarièrent peu après et eurent beaucoup d’enfants, et tous avec des mains ! Et oui, il tenait par chance plus de leur mère que de leur père. Ce dernier eut d’ailleurs des doutes sur la fidélité de sa femme à cause de ça et ce fut le motif du second divorce. Ils se remarièrent après et coulent enfin des jours plus où moins heureux alors que j’écris ces mots.

Goodnight lui, avait enfin réussi à rassembler assez d’argent pour se payer le voyage dans le pays de ses rêves : le Mexique. Quel meilleur endroit aurait-il pu trouver que ce pays des champions du sommeil. Ce fut un véritable paradis pour lui. Il passa le reste de sa vie sous un grand sombrero et dans un hamac, ce qui le changea peu finalement du reste de son existence.

Quant à Otis, il fit de tout pour ne pas se retrouver une nouvelle fois dans une prison. Et pour s’en assurer, il demanda à ce qu’on lui confie le poste de shérif de Mêlée ! Et oui, qui l’eut cru ! Mais ses problèmes financiers avec ses anciens employeurs le forcèrent à quitter son poste et à chercher le « fric » qu’il devait dans les poches de pauvres innocents.

Quant à Stan, il fit plus vite d’atteindre une île nommée Booty que l’île de Mêlée. Songeant que revendre des bateaux d’occase tout neufs était un métier trop dangereux pour un type de sa carrure, il changea littéralement de branche. Il ouvrit un magasin de cercueils d’occase tout neufs où il vendit une marchandise dont les clients auraient du mal à se plaindre par la suite. Quoi qu’avec tous les fantômes que j’avais rencontré ces derniers temps, à sa place, je me serais un peu méfié.

Lorsque deux ans plus tard, j’envoyai une équipe chercher le malheureux Herman Toothrot sur l’île aux singes, ils n’en trouvèrent aucune trace. Et les cannibales jurèrent de ne pas y avoir touché. L’équipe retrouva quelques outils de fortune et des morceaux de bois coupés sur une plage. Sans doute s’était-il lassé de cette île et avait-il tenté d’en atteindre une autre. Pauvre Herman. J’espérais au moins que la tête de navigateur l’aiderait dans sa mission.

En parlant des cannibales, ils furent ravis de pouvoir récupérer leur tête sacrée de singe, où ils purent enfin rouvrir les attractions des catacombes. On dit qu’à part quelques touristes finis au fond de la rivière de lave, tout se déroulait très bien pour leurs petites affaires. On dit aussi que dernièrement, ils avaient pris un peu de poids. Ca confirmait que les affaires tournaient à plein régime où plutôt à pleine vapeur, si vous me pardonnez les expressions.

Quant à moi, je coulais des jours heureux avec Elaine grâce à la pension que lui versait son mari. Son EX-mari. Nous fûmes ravis de rester sur l’île de Mêlée où elle fut réélue avec cent pour cent des voix. Il semblait bien que son slogan avait marché du tonnerre.

Souvenez-vous : quand il n’y a qu’un seul candidat, il n’y a qu’un seul choix.

Pour les plus romantiques d’entre vous, non, nous ne nous sommes pas mariés dans l’immédiat. A dire vrai, nous avons même dû nous séparer à cause d’une querelle idiote. En fait, elle n’aimait pas que je sorte le soir pour m’amuser avec mes copains. Mais je ne l’avais pas perdue pour autant. Il me fallait seulement la reconquérir, mais ceci, je vous l’expliquerai une autre fois.

Je vous rassure tout de suite, Elaine recousit le derrière de mon pantalon. Vous ne pensiez tout de même pas que j’allais me promener en risquant de m’attraper la grippe, non ?

Ah, j’oubliais. Qu’en est-il, me diriez-vous du SECRET DE L’ILE AUX SINGES ? C’est vrai que c’est le sous-titre de mes mémoires et qu’il serait bon que j’en parle un peu aussi. Ce n’était peut-être pas un si bon titre que ça finalement. Je pourrais vous confier le secret tant attendu. Je le pourrais en effet. Mais vous savez quoi ? Ce n’est pas que je n’en aie pas envie, mais… je crois que la place me manque. Et si nous remettions ça à une autre fois ?

Maintenant, rangez votre livre et allez vous coucher !

Fin de la première partie des mémoires de Guybrush Treepwood, le secret de l’ïle aux singes. Mais Guybrush reviendra (peut-être) dans: « La revanche de LeChuck ».

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