Les mémoires d’un pirate (121)

Quatrième partie: Guybrush le trouble-fête.

Chapitre 05: Pour le meilleur et surtout le pire, sans que la mort ne nous sépare.

Il n’y a pas à dire, le voyage retour fut largement plus facile que le voyage aller. Finalement, le bateau de Toothrot était en assez bon état et, à l’exception de quelques fuites rapidement colmatées, tout se passa sans grand encombre. Mes compagnons profitèrent même de leur temps libre pour se remettre à bronzer. Ils avaient trouvé de la crème solaire à bord et ne s’étaient pas gênés pour se l’accaparer. Seul Otis à cause de son énorme coup de soleil n’avait pu se remettre au soleil. C’est vrai qu’il était rouge comme une écrevisse celui-là ! Mais les autres déchantèrent rapidement, leur crème solaire ayant été terminée bien rapidement. J’avoue d’ailleurs, ne pas avoir été tout à fait innocent dans cette affaire.

LeChuck avait de l’avance sur nous et il connaissait mieux la route. De plus, son bateau était d’une rapidité extrême. Aucune chance de cette manière que nous le précédions sur l’île de Mêlée. Mais Herman ne nous avait pas menti sur son petit navire. Il n’avait jamais
navigué… Ohé, ohé ! Mais par contre il en avait réellement dans le ventre, il était terriblement rapide. Peut-être arriverions-nous avant la cérémonie, finalement.

Aucun de nous n’était mécontent de rentrer sur la bonne vielle île de Mêlée. Ils nous tardait à tous de pouvoir siroter un bon grog au coin du feu dans le pittoresque Scumm Bar, tout en discutant des dernières actions en bourses. En fait, nous en avions surtout marre de naviguer en mer avec les insupportables ronflements de Goodnight. Ce type là était en pleine hibernation !

J’avais passé pratiquement toute la croisière dans ma luxueuse cabine, composée de quatre planches pour les murs et d’un hamac comme lit. Et cette fois ma couchette ne craqua pas, pourquoi devais-je me plaindre de quoi que ce soit ? Je songeais à Elaine et à LeChuck. Si jamais ce gros bachi-bouzouk ne touchait ne serait-ce qu’un de ses tétons, je… je… je l’arroserais de ma bière de racine collante ! Impressionnant, n’est-ce pas ? Voilà, c’était à peu près le plan que j’avais pour me débarrasser une bonne fois pour toutes de lui.

Pour égayer nos belles soirées à bord, Meethook, comme il me l’avait promis, nous fit mourir de rire grâce à ses tours avec son tatouage parlant. C’était bigrement marrant, il avait raison nom de bougre !

Les docks étaient déserts à notre arrivée. Enfin, déserts d’êtres vivants. Il y avait juste quelques cadavres encore tout chauds de pauvres pirates de Mêlée. Nous étions arrivés trop tard pour sauver les malheureux, mais peut-être pas pour stopper LeChuck. Si jamais ce mariage était proclamé, ce serait la fin ! Vous vous demanderez au fond de vous, pourquoi je tenais tant à annihiler cette racaille de fantôme pirate LeChuck AVANT le mariage ? Vous êtes des petits comiques vous… L’administration vous connaissez ? Vous savez tous les papiers qu’on aurait à remplir pour expliquer qu’Elaine s’est mariée à un mort ?

Juridiquement, ce serait vraiment compliqué. Puis c’est surtout une question de principe, na !

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