Bienvenue à Monster City !!! (017)

Et en plus, elle doit leur faire à manger, à ces rustres !

Pierre-Alain : Alors Ergondule, t’as bien quelque chose à nous offrir à manger ?
Ergondule : Hein ? Nan, j’ai pas grand-chose dans mon frigo.
Alphonse, regardant dans le frigo : Ouais, c’est clair !
Pierre-Alain : Bah, fais-nous des sandwiches au jambon ce sera parfait !

C’est un monde quand même !!

Depuis qu’elle habite à Monster City, Ergondule n’a quitté qu’une seule fois sa petite maison. C’était il y a onze ans, quand sa cousine au troisième degré du côté de son père a accouché. C’est la seule personne de la famille, à part sa mère, qui lui parle encore. Elle avait donc fait un effort. Mais pour rien en plus ! Une fois à la maternité, le docteur n’a pas voulu la faire entrer, il parlait de contamination, d’environnement sain pour le bébé etc. Ca valait la peine de se déplacer ! Tout ce qu’elle a su ce jour-là, c’est que le bébé s’appelait Charles, c’est tout.

Le voilà onze ans après, Charles. Sa mère le dépose de temps en temps chez Ergondule, quand elle doit faire sa manucure chez l’esthéticien. Mais Ergondule ne sait pas quoi faire avec un enfant. Et Charles ne veut jamais décoller du sofa ! De temps en temps c’est lui qui engage la conversation.

Charles : Wouah tout à l’heure, comme maman était pressée, elle m’a déposé au début de ta rue. J’ai croisé une fille, t’aurais dû voir la tronche !!! J’ai cru que c’était un mec moi au début ! Elle est trop moche.
Ergondule : Ah.

Ergondule : Tu veux manger quelque chose ?
Charles : Ouais on fait des frites ? Ou des nouilles ? T’as pas des lasagnes ?
Ergondule : Heu non. J’ai que des repas instantanés. C’est biodégradable.
Charles : Génial… Nan ça va Tata j’ai pas faim…

Charles : Nan mais sérieux Tata t’as pas une télé quelque part ?
Ergondule : Non.
Charles : Une Game-Boy ?
Ergondule : Non.
Charles : Un jeu de petits dadas ?
Ergondule : Non.
Charles : Un jeu de cartes ?
Ergondule : Non.
Charles : ‘tain… Pffffff….
Ergondule : Va un peu dans la piscine ?
Charles : Nan, les oiseaux chient dedans, j’me baigne pas avec la merde des oiseaux…

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