Le 17 / 03 / 2007 – Samedi (00 h 52 min du mat)

Le 17 / 03 / 2007 – Samedi (00 h 52 min du mat)

Voici ici une autre comparaison assez intéressante entre la menteuse et la mytho, la aussi peut-être y reconnaitrez vous quelqu’un (de mon entourage ou du votre) 😉

La menteuses !

Parfois, inventer des histoires sur des choses que l’on aurait voulu vivre peut permettre de se sentir plus à l’aise devant les copains ! On peut avoir l’impression d’avoir moins vécu de choses que les autres, d’être moins intéressant. Cela peut être dû à un manque de confiance en soi, à l’impression qu’il faudrait en rajouter pour être aimé(e) des autres ou alors plus « populaire ». Ce type de mensonge traduit donc surtout la peur de ne pas être à la hauteur et l’impression qu’il faudrait en rajouter pour être apprécié… alors que, bien souvent, les autres nous aiment pas pour ce que l’on a fait ou non, mais pour ce que l’on est !

Il y a aussi le mensonge qui sert à éviter les ennuis : dire que l’on a eu 16/20 en maths à la place de 6 à ses parents ou alors que l’on était avec des copains en train de réviser les cours alors que ce n’était pas du tout le cas… autant de mensonges assez courants.

Toutes les caractéristiques du mensonge "normal" sont là. Il est épisodique, c’est à dire que l’on va mentir sur un sujet précis à un moment donné. Il y a une vraie motivation : plaire, éviter une dispute, se protéger… et il est proportionnel à son but : c’est à dire que l’on ne va pas raconter que le prof de maths s’est fait enlever par un ovni et que depuis il confond les nombres… et blablabla. On va juste dire qu’il n’a pas encore rendu les copies.

La mytho !

Si mentir peut permettre de se sentir plus intéressant, de protéger son jardin intime, d’éviter le conflit, cela peut aussi devenir une vraie pathologie : la mythomanie.

Ce n’est pas seulement le fait de mentir de temps en temps parce que l’on peut avoir l’impression de ne pas avoir le choix, c’est se construire une vie qui n’existe pas : évènements qui n’ont jamais eu lieu, personnages qui n’existent pas, etc… Par exemple, si le mythomane s’invente une petite soeur malade, il va en parler tous les jours et… croire qu’elle existe ! Le mythe et la réalité se confondent alors.

Le mythomane chercherait sans s’en rendre compte à échapper à des choses trop douloureuses en se créant une nouvelle vie. Il réécrirait en fait, sans s’en rendre compte, une nouvelle vie qui lui apporterait plus de choses que la vraie. Par exemple, en étant persuadé d’être le fils ou la fille cachée d’un chanteur pour fuir une réalité qui n’est pas un conte de fée ou en inventant, à l’inverse, des choses douloureuses et graves pour attirer l’attention des autres…

Le 17 / 03 / 2007 – Samedi (00 h 50 min du mat)

Le 17 / 03 / 2007 – Samedi (00 h 50 min du mat)

Voici ici la description de certaine personne de mon entourage (et peut-être aussi du vôtre), saurez vous les reconnaitre ? 😉

Le caÏd:

Il est facilement reconnaissable : c’est celui qui est toujours là et veut le rôle de chef. Le caïd habite dans les forums. Plus exactement : dans « son » forum. Car c’est comme ça qu’il le vit. Normal. En dehors du bocal, il n’a pas réussi à en imposer. Frustré qui rêve de célébrité, il vient sur internet prendre sa revanche. Il roule les mécaniques, joue les connaisseurs. T’es pas d’accord ? Va te faire voir ailleurs ! Il affirme, ordonne, pique des colères, désigne les boucs émissaires, envoie sa meute de courtisans déchiqueter la victime. Te sert son arrogance en guise d’argument. C’est en réalité un conformiste, il t’assène les idées des maîtres qu’il s’est choisis. Un brin mytho, s’il est le dos au mur, il lance ses jokers favoris en prononçant des mots magiques : DST, DGSE, ou autre figure d’autorité. Il en jette pour épater la galerie, mais il n’est pas forcément dupe. Le caïd a quelque chose de pathétique. Il le sait, lui, qu’il n’a que cette tribune pour faire croire qu’il est fort…

Le mystificateur:

Ce spécimen-là, on le trouve rarement sous son vrai nom : il jongle avec les pseudonymes. Son plaisir : arnaquer le monde. Comme le caïd, il est aimanté par les forums de discussion, la scène la plus facile d’accès pour jouer sa comédie. Bien sûr, il vise la célébrité. Mais à la différence du caïd, petit frustré qui rêve d’être chef pour de vrai, lui en veut à ton imaginaire : il se voit en héros virtuose subjuguant les foules. Surtout fasciné par sa propre image, il se considère comme une élite et s’invoque lui-même. S’il adore escroquer le monde, c’est pour le sentir sous son contrôle. Imposteur, manipulateur, souvent lâche, il t’enjôle pour te prendre à revers. Tantôt voleur, tantôt gendarme, il n’a pas d’idéal fixe. Il joue dans tous les camps, et se réjouit de les trahir tous. Ne crois pas que tu l’intéresses, tu es sa chose et tu as juste le droit de l’applaudir. Mais il t’a déjà pris en traître, s’enroule en douce autour de ton cou et t’étouffe. Mystificateur, il jubile dans son jeu d’agent double. Ou triple. Il ne sait plus.

La mytho:

Elle aussi se sent à l’étroit dans sa vie de tous les jours. Comme le caïd et le mystificateur, elle a du mal à s’imaginer ailleurs que sur un piédestal. Alors, elle se surdimensionne, s’invente des exploits, des aventures. Peut assurer qu’elle fréquente des agents de la CIA, du Mossad, et j’en passe. Toujours les mêmes jokers magiques. Se fait des films, se construit une légende en couleurs. Finit par s’emmêler les pieds dans ses bobards. Tu esquisses un point d’interrogation, avances un petit doute, elle s’énerve. Tu relativises ses exploits, eelle se déchaîne. Te couvre d’injures et te concocte une volée de représailles. Te menace de rameuter sa troupe de James Bond fantômes. Mais c’est de ta faute, t’exagères, faut pas lui casser son rêve éveillé : c’est une fragile la mytho !

Le facho:

Il entre avec fracas dans le forum, déverse en jets ses insultes sur tout ce qui bouge. Fait le malin planqué derrière ses pseudonymes, hurle à la censure, et détale courageusement dans l’enfilade de ses remailers anonymes. À part injurier les autres, il n’a rien à dire. Il vient sur Internet comme dans un dépôt d’ordures : pour vider sa benne. Je te passe le détail de ses expressions favorites et de ses actes de bravoure, les menaces, les humiliations qu’il inflige à ses boucs émissaires, les ragots salaces qu’il leur colle dans le dos.

Les moutons:

Ils ont des points communs, ces apprentis dominateurs : ils ne supportent pas d’être contredits. Et comme ils occupent le terrain en permanence, quand tu t’arrêtes de répondre, tout simplement parce que t’as autre chose à faire, tu te fais décalquer. Ils sont très courageux : dès que t’as le dos tourné, ils clament que t’as déclaré forfait parce que t’étais à cours d’arguments. Ils ont besoin d’ennemis. Quand ils ont trouvé leurs boucs-émissaires, ils ne les lâchent plus. Alors, sur iternet, ça peut virer à la curée façon milice. Mais pour cela, ils ont besoin de renfort : les moutons.

Conclusion:

Pas de célébrité sans admirateurs : les monstres de internet ont besoin d’un parterre de plus faibles, qu’ils convertiront aisément en moutons. Et là, t’y peux rien, c’est la nature humaine. Il y a toujours des neuneus friands de pensées toutes faites et de guides spirituels. Leur problème d’ego à eux, c’est l’inverse des autres, ils en ont un tout dégonflé. Alors, pour se sentir quelqu’un, ils vont suivre le type le plus gesticulant du groupe. Appartenir au clan des forts. Les moutons sont de bons soldats pour leur maître. Ils ressemblent aux clones dans Star Wars.